C’est la fête nationale mais aussi la journée mondiale des chimpanzés !
Lorsque l’on évoque le 14 juillet, nous pensons feux d’artifice, défilé sur les Champs-Élysées, concerts et bals populaires… bref, c’est la fête nationale en France. Mais à cette date, un autre événement, bien moins médiatique a lieu. C’est la journée mondiale du chimpanzé.
#WorldChimpanzeeDay
Les chimpanzés ne sont pas dotés de la parole mais possèdent des capacités cognitives et physiques impressionnantes. Une étude* scientifique de 2017 révèle que le chimpanzé aurait des fibres musculaires plus longues que celles de l’humain ce qui lui confèrerait une plus grande puissance. Il possèderait aussi plus de fibres musculaires à contraction rapide ce qui lui permet une plus grande rapidité de mouvement. Ces données ont permis de calculer que le chimpanzé aurait des muscles 1.35 fois plus forts que ceux de l’Homme.
Malgré cette force physique, le chimpanzé ne peut rien faire face aux menaces qui pèsent sur son espèce. Il est classé depuis plusieurs années « En danger » d’extinction par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
Selon le Jane Goodall Institute, la population des chimpanzés était estimée entre 1 et 2 millions d’individus dans les années 1900 ; ils ne seraient plus que 340 000 de nos jours. D’autres sources estiment même qu’ils ne seraient plus que 150 000 individus sauvages dans le monde.
Jane Goodall, précurseur dans la compréhension et la sauvegarde des chimpanzés
Jane Goodall mena la plus longue étude de terrain des chimpanzés dans leur environnement naturel, dans la réserve de Gombe Stream, en Tanzanie. Elle est la première scientifique à avoir observé et rapporté la fabrication et l’utilisation d’outils par les primates pour se nourrir. Grâce à une approche tout en douceur, avec une patience à toute épreuve (2 ans avant de pouvoir établir un 1er contact physique avec l’un des primates), elle a fini par gagner la confiance des chimpanzés.
Elle a notamment découvert qu’il existait un système social au sein d’une même tribu chez les chimpanzés, que ces derniers n’étaient pas végétariens mais omnivores et qu’ils communiquaient entre eux grâce à un langage primitif de plus d’une vingtaine de sons.
Les découvertes de Jane Goodall sur les chimpanzés ont ouvert la voie à un vaste programme de protection de l’espèce. Sa fondation, créée en 1977, l’Institut Jane Goodall pour la Recherche de la faune, l’Éducation et la Conservation, est aujourd’hui présente dans 23 pays dans le monde.
L’association Beauval Nature et Help Congo
L’association Beauval Nature soutient l’Institut Jane Goodall en République du Congo où le sanctuaire de Tchimpounga accueille des chimpanzés orphelins (leur mère a été tuée par des braconniers), saisis (chez des particuliers qui gardent les petits comme animaux de compagnie ou au sein de réseaux de trafiquants) ou encore blessés.
Le Jane Goodall Institute et Beauval Nature sont également partenaires grâce à un objectif commun de réintroduction des chimpanzés. Tous ne peuvent cependant pas être réintroduits. Le processus de réintroduction est, en effet, complexe, tous les chimpanzés récupérés n’ayant pas les « codes sauvages » de leur espèce.
Beauval Nature, qui gère aujourd’hui une partie de l’association Help Congo, a le même projet de réintroduction pour les chimpanzés du parc de Conkouati-Douli, où l’Institut Jane Goodall œuvre également.
En cette journée mondiale des chimpanzés, les actions de terrain se poursuivent et la sensibilisation à la protection des Grands Singes est, plus que jamais, d’actualité.
Le groupe de chimpanzés du ZooParc de Beauval
Au ZooParc de Beauval, nous hébergeons un groupe de 15 individus dont un bébé d’un peu plus d’1 an. Il porte bien son nom, N’Sàka, qui signifie « le jeu » en congolais. Encore bien agrippé à sa maman, Domi, il la quitte de plus en plus pour jouer avec ses frères Tumba et Lobaï.
Si vous souhaitez vous aussi participer à la conservation des chimpanzés, vous pouvez parrainer notre mâle Joseph.
*https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.1619071114
