Valorisation des déchets, méthanisation et phytoépuration : les axes durables de Beauval
Le développement durable est à l’honneur du 18 septembre au 8 octobre. C’est l’occasion idéale pour vous exposer les différentes entités déployées par le ZooParc de Beauval et notamment les 2 dernières récemment mises en exploitation, au printemps 2023 : l’Écocentre et la station de phytoépuration. Avec ces nouvelles infrastructures, Beauval confirme sa volonté d’être une entreprise portant haut les valeurs de durabilité et de responsabilité environnementale. Revue de détails des 3 dispositifs gérés par le service Environnement.
L’Ecocentre : un nouveau centre de tri de valorisation des déchets
Un nouveau bâtiment flambant neuf vient de sortir de terre à proximité du ZooParc de Beauval. Il s’agit de « l’Écocentre », la nouvelle unité destinée à collecter et valoriser (quand cela est possible) les déchets produits au ZooParc : animaliers, verts, matériaux, emballages… L’Écocentre de Beauval a pour ambition de favoriser la réduction et le réemploi de ces matières et à moyen terme de valoriser 80% des déchets émis. Ceux-ci, en fonction de leur nature, sont déposés, triés, réemployés ou recyclés et pris en charge par différentes filières. Avec le développement du ZooParc et l’accroissement du nombre de visiteurs chaque année, il est fondamental d’optimiser la gestion du cycle du déchet.
Le ZooParc s’est, par ailleurs, équipé d’un broyeur à PET : toutes les bouteilles plastiques sont désormais broyées avant d’être envoyées dans des filières de recyclage. En 2022, près de 12 tonnes de PET ont été recyclées en rPET (plastique recyclé pour la fabrication de nouvelles bouteilles).
Aujourd’hui, c’est environ 1000 tonnes de déchets, toutes matières confondues, traitées par an par les équipes du Service Environnement.
L’Écocentre se situe en face de l’usine de méthanisation qui traite annuellement plus de 9 000 tonnes de déchets verts et animaliers (fumiers, lisiers, huiles de friture usagées (restauration zoo et hôtels) et produit 2 GWh d’électricité (réinjecté dans le réseau) et tout autant de chaleur. Cette énergie produite localement permet en partie de chauffer la serre des gorilles et la maison des éléphants.
La phytoépuration : une méthode naturelle de filtration vertueuse
Avec l’ouverture de la Grande Volière Sud-Américaine s’est posée la question de la gestion des eaux dans ce nouveau territoire du ZooParc dédié aux espèces du continent sud-américain. Une station de phytoépuration a donc été créée en contrebas de la volière pour récupérer les eaux des bassins, les filtrer et les réinjecter dans la nouvelle installation : tous les avantages d’un circuit fermé vertueux ! Pour renforcer la notion de recyclage de l’eau s’agrègent à cette station les eaux des filtrations des hippopotames, des otaries et les bassins du Dôme. Un ingénieux système de bassins, de filtres et de lagunes a été conçu pour filtrer l’eau grâce aux roseaux et autres plantes hélophytes*, et aux différentes couches de graviers et de sable jouant un rôle de filtre mécanique et biologique. Après ce processus naturel, l’action combinée des UV et des microorganismes achèvent de nettoyer et de tuer les agents pathogènes. En fin de circuit, on retrouve la qualité d’une eau équivalente à une piscine naturelle. En cas de besoin, une partie de cette eau « propre » est également utilisée pour l’arrosage des végétaux de la Grande Volière Sud-Américaine. Outre la fonction de phytoépuration, tout le projet a été pensé pour être un vrai lieu d’accueil pour la faune locale. On ne compte plus les grenouilles, crapauds, tritons, renards, canards, poules d’eau et autres hirondelles… qui ont élu domicile sur toute la lagune, depuis la mise en place de la phytoépuration en mars 2023.
*plantes des marais
Beauval produit de l’énergie verte grâce à la méthanisation
Précurseur en la matière, Beauval a ouvert sa propre usine de méthanisation en 2014 avec comme objectif de transformer les déchets animaliers en gaz qui, avec le système de cogénération, génère de l’électricité et de la chaleur : 2 Gwh par an. Cette électricité produite localement est revendue à l’opérateur. Quant à la chaleur générée, elle sert à chauffer certains bâtiments animaliers, comme la maison des éléphants et la serre des gorilles.
Pour alimenter cette usine, Beauval a recours à des intrants internes et externes. Les intrants principaux sont les apports quotidiens du zoo : fumiers, lisiers, huiles de friture usagées (restauration zoo et hôtels), ayant un fort pouvoir méthanogène. Ils sont complétés par des apports extérieurs d’entreprises locales : certaines matières de l’usine Saint Michel ou de l’entreprise Reitzel, fumiers et/ou lisiers apportés par des agriculteurs voisins. Ce sont plus de 9 000 tonnes de matières traitées par an.
Les digestats*, solide et liquide, sont récupérés par plusieurs agriculteurs locaux pour servir d’amendement pour les sols et fertilisants naturels. Grâce à l’épandage, ces matières naturelles permettent le remplacement des intrants de synthèse (engrais, fertilisants chimiques).
L’usine de méthanisation s’est récemment dotée d’un broyeur pour gérer les écorces et le vrillon des Grands Singes. A terme, un hygiéniseur sera installé pour valoriser la totalité en interne des biodéchets alimentaires. L’objectif étant de limiter au maximum l’évacuation extérieure des déchets.
*résultat de la fermentation des intrants
L’usine de méthanisation fêtera ses 10 ans en 2024. Elle est en constante évolution. D’autres projets sont à l’étude !
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