Journée mondiale du guépard 2025 : préserver le félin le plus rapide du monde

Chaque 4 décembre, la Journée mondiale du guépard sensibilise à la protection de ce félin reconnu pour sa vitesse exceptionnelle mais aussi pour sa vulnérabilité critique. En 2025, la population mondiale de guépards sauvages est estimée à environ 7100 individus, soit une baisse de près de 30 % en 25 ans.

Le guépard est aujourd’hui classé « vulnérable » par l’UICN*. Certains groupes subissent un déclin alarmant, comme au Zimbabwe (-85 % entre 1999 et 2016), tandis qu’en Afrique de l’Est, les guépards ne subsistent plus que sur 11 % de leur aire historique, principalement au Kenya et en Tanzanie. L’espèce subit une forte pression génétique due à l’isolement des populations, ce qui augmente leur fragilité face aux maladies et à la reproduction.

Le guépard, l’un des félins les plus menacés d’Afrique

Les menaces que subit ce félin sont principalement liées aux activités humaines :

• Les conflits avec les humains augmentent, notamment en raison de l’extension rapide des zones agricoles en Afrique australe, surtout en Namibie, impliquant de plus en plus de cas d’abattage illégal par les éleveurs.
• Du fait de la forte prédation exercée par les lions et les hyènes, la grande majorité des guépards vivant aujourd’hui en Afrique se trouvent hors des zones protégées. Ils s’exposent alors à des conflits avec les humains qui ne voient pas d’un très bon œil leur présence à proximité du bétail.
• Le commerce illégal reste encore un fléau. On estime que 300 bébés guépards sont capturés chaque année dans la nature, alimentant le marché des animaux exotiques.

Guépards du ZooParc de Beauval

Beauval Nature et le soutien au Cheetah Conservation Fund (CCF)

Depuis plusieurs années, Beauval Nature renforce soutient le CCF en prenant part à des projets innovants, comme la création de zones tampons et la formation d’éleveurs communautaires à la gestion durable du bétail.

En 2023, les fonds de Beauval Nature ont permis d’acheter 2 colliers GPS et de financer les frais de suivi satellite et de déplacements des équipes.

Ces dernières années, le CCF a mis en place de nouvelles méthodes pour veiller à la protection des guépards :

• Le CCF utilise des pièges photographiques et des drones pour surveiller la biodiversité dans les réserves d’Omaheke et Damaraland, aidant à comprendre les mouvements des guépards.
• Lancé en août 2021, 45 fermiers couvrant 89 fermes ont signé un protocole d’accord pour minimiser les conflits homme-guépard via alertes GPS (email, SMS, WhatsApp) en cas de franchissement de clôtures virtuelles.
• Les chiens de garde du bétail (LGD) distribués par le CCF ont permis de réduire les pertes de bétail dues aux prédateurs pour 91 % des fermiers répondants, selon une étude du CCF conduite sur 25 ans.

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À Beauval, une fratrie de 4 guépards bénéficie d’un régime alimentaire bien pensé

Au ZooParc de Beauval, 4 guépards forment une coalition exceptionnelle, 4 frères nés en 2016 de deux portées différentes à deux jours d’intervalle :

• Azam et Mooï, nés le 1^er juin
• Amiri et Tswalu, nés le 3 juin

Ils illustrent bien la dynamique sociale complexe propre aux guépards, qui défient souvent l’image solitaire qu’on leur attribue.

Les guépards suivent un régime alimentaire strict… et bien pensé ! Chaque semaine, deux jours de jeûne, le mardi et le vendredi, leur permettent de préserver un bon équilibre métabolique. Le reste du temps, leurs repas sont composés de lapin, de poulet ou de bœuf, soigneusement préparés par les soigneurs. En hiver, les guépards peuvent n’avoir qu’un jour de jeûne par semaine qui se trouve être le jeudi.

Mais un jour se distingue des autres : le mercredi. C’est le seul repas de la semaine où les 4 frères mangent ensemble. Ce jour-là, chacun reçoit une belle pièce de jarret de bœuf d’environ 2,5 kg (os compris). Installés côte à côte, les félins savourent leur festin dans le calme… et sans dispute.

Contrairement aux autres repas (lapin ou poulet), servis individuellement pour éviter les conflits, le bœuf est suffisamment copieux pour les occuper pendant près de 40 minutes. Et même une fois la viande terminée, chacun prend le temps de ronger l’os jusqu’au dernier petit morceau. Ce moment de partage renforce les liens entre ces 4 frères inséparables, tout en les stimulant… naturellement.

Je viens à Beauval

Les 4 frères sont parrainables. En parrainant, vous participez directement à la conservation animale. Plusieurs formules existent, allant de 20 à 1000 €. Chaque euro donné permet de mettre en place des programmes de protection de la biodiversité comme celui de Cheetah Conservation Fund. Parrainer, c’est sauver.

Je parraine le groupe des guépards

Le guépard, meilleur sprinteur du monde sur 300 mètres

Avec ses accélérations fulgurantes jusqu’à 98 km/h en seulement 3 secondes, le guépard reste la star incontestée des savanes malgré sa vulnérabilité croissante.

Ce félin peut atteindre une vitesse maximale de 112 km/h. Cette vitesse ne peut être parcourue que sur une distance de 300 mètres maximum. Après cela, le guépard sera obligé de s’arrêter afin d’éviter une trop forte augmentation de sa chaleur corporelle qui peut atteindre 40 degrès après une course. Une fois sa proie capturée, il devra patienter près de 30 minutes avant de la déguster, le temps de reprendre son souffle.

À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024, nos équipes ont réalisé une vidéo expliquant la capacité exceptionnelle qu’ont les guépards pour la course à haute vitesse. Cet épisode est le premier de notre série « Les jeux de Beauval ».

*Union Internationale pour la Conservation de la Nature