Journée mondiale des manchots
Le 25 avril, c’est la journée mondiale d’un animal particulier. Un oiseau dont la démarche peu assurée ne laisse en rien présager ses supers capacités sous l’eau. Eh oui, il s’agit du manchot !
Qu’est-ce qu’un manchot ?
Le manchot est un oiseau de la famille des Sphéniscidés. Il est incapable de voler mais nage parfaitement bien grâce à ses ailes dont il se sert comme de nageoires. Il vit principalement sur les côtes de l’hémisphère Sud, sauf pour le manchot empereur qui vit sur la banquise de l’Antarctique. Les manchots se reproduisent et nichent à terre ; seule la faim les pousse à plonger dans le grand bain pour chasser poissons, crustacés, mollusques et céphalopodes.
Manchot ou pingouin ?
Contrairement au manchot, le pingouin vole parfaitement et vit dans l’hémisphère Nord. Il fait partie de la famille des Alcidés. En France, le pingouin se retrouve principalement sur les côtes bretonnes. Il est représenté par 1 seule espèce, le petit pingouin ou pingouin torda (Alca torda), depuis l’extinction du grand pingouin ou pingouin brachyptère (Plautus impennis) en 1844, exterminé par la chasse dont il fut victime pour sa viande et pour ses plumes.
Les manchots dans le monde
Aujourd’hui, 17 à 18 espèces de manchots sont reconnues dans le monde, bien que les scientifiques ne soient pas tous d’accord. Il y a notamment des débats sur le nombre d’espèces et de sous-espèces. Au cœur des débats : le manchot pygmée, que certains répartissent en 2 espèces : le petit manchot bleu et le manchot à ailerons blancs. Parmi les espèces reconnues par la majorité des scientifiques, on retrouve :
- Manchot empereur (Aptenodytes forsteri)
- Manchot royal (Aptenodytes patagonicus)
- Manchot adélie (Pygoscelis adeliae)
- Manchot papou (Pygoscelis papua)
- Manchot à jugulaire (Pygoscelis antarctica)
- Manchot à œil jaune (Megadyptes antipodes)
- Manchot du Cap (Spheniscus demersus)
- Manchot de Magellan (Spheniscus magellanicus)
- Manchot des Galapagos (Spheniscus mendiculus)
- Manchot de Humboldt (Spheniscus humboldti)
- Gorfou de sclater (Eudyptes sclateri)
- Gorfou du fiordland (Eudyptes pachyrhynchus)
- Gorfou de l’île snare (Eudyptes robustus)
- Gorfou doré (Eudyptes chrysolophus)
- Gorfou de schlegel (Eudyptes schlegeli)
- Gorfou sauteur (Eudyptes chrysocome)
- Petit manchot bleu (Eudyptula minor)
- Manchot à ailerons blancs (Eudyptula (minor) albosignata)
Zoom sur le manchot de Humboldt
Nous ne pouvions rendre cet hommage aux manchots en cette Journée Mondiale sans nous pencher un peu plus sur l’espèce que nous hébergeons au ZooParc de Beauval : le manchot de Humboldt.
Le manchot de Humboldt vit principalement en Amérique du Sud, sur les côtes rocheuses du Chili et du Pérou. Il doit son nom au courant de Humbodlt, un courant d’eau froide riche en nutriments qui passe à proximité des côtes. Le manchot de Humboldt aime particulièrement passer du temps dans l’eau, comme nous pouvons l’observer au ZooParc de Beauval grâce à un bassin vitré qui permet de voir évoluer les animaux à hauteur d’yeux. Les enfants sont particulièrement fans de cet oiseau très sociable, qui n’hésite pas à interagir depuis son bassin.
Pour répondre à ses instincts de chasseur, les soigneurs des manchots jettent 4 fois par jour des poissons de type anchois, hareng, merlu, sardine, sprat… Les manchots ne mangent pas à tous les repas et peuvent ainsi se relayer avec leur congénère en période de couvaison. Mâle comme femelle s’occupe des œufs et des petits. Ce sont généralement de bons parents.
Super-pouvoir
En hiver, le manchot de Humboldt doit faire face à des températures parfois négatives. Comment fait-il pour que son plumage, perpétuellement mouillé, ne gèle pas ? Leur plumage est à la fois hydrophobe et antiadhésif grâce à un réseau complexe de barbes, barbules et minuscules crochets s’imbriquant les uns dans les autres.
Le saviez-vous ?
Comment s’appelle le cri du manchot ? Petit indice, il ressemble au cri de l’âne… C’est le braiment !
Menaces
Malgré son super-pouvoir qui l’empêche d’attraper froid, le manchot de Humboldt est un animal classé « Vulnérable » sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
En cause ? La surpêche et le réchauffement de l’eau (avec le phénomène El Niño) qui réduisent la présence de poissons, le ramassage incontrôlé du guano, cet excrément d’oiseaux considéré comme l’un des meilleurs engrais au monde, qui entraîne la destruction des pontes et des nids, et le tourisme, qui perturbe la reproduction des manchots.
Mission de conservation
Beauval Nature a pris part, en 2012, au projet « Punta San Juan guano harvest » en apportant de l’aide pour sensibiliser au ramassage du guano, grâce à des méthodes plus durables, dans la réserve de Punta San Juan, au Pérou, aux côtés d’autres bénévoles de parcs zoologiques.
De actions de sensibilisation telles que celles-ci sont possibles grâce à l’association Beauval Nature et aux dons et parrainages du public.
Parrainer notre groupe de manchots !
Pour donner toujours plus de moyens aux actions de conservation et de recherche, le parrainage des animaux du ZooParc de Beauval est un atout sans commune mesure !
Chaque année, les parrainages permettent de réaliser des actions de sauvegarde concrètes, sur le terrain, pour des dizaines d’espèces à travers le monde. En 2021, les fonds récoltés ont permis de soutenir ou de contribuer à 58 programmes de conservation et 12 programmes de recherche.