Les okapis à l’honneur ce week-end à Beauval !

Comme de très nombreuses espèces, les okapis ont droit à leur Journée Mondiale : elle est lundi 18 octobre. Mais au ZooParc, on a souhaité anticiper et mettre les okapis à l’honneur ce week-end à travers des animations à la Maison Beauval Nature. Ce samedi et dimanche (16/17 octobre), vous pourrez découvrir de plus près l’animal en manipulant des objets, en découvrant son alimentation, en observant des poils. Un quiz pour tester vos connaissances « okapis » est également proposé les deux jours, à 16h15. N’hésitez pas à faire une halte à la Maison Beauval Nature, vous y découvrirez toutes les actions et les programmes de conservation soutenus par l’association aux 4 coins du monde. Instructif !

Mais revenons à la Journée Mondiale…

Instituée en 2016 par les Nations-Unies, celle-ci est plus que nécessaire pour mettre en lumière cette espèce si fascinante mais malheureusement menacée. Elle est classée « en danger d’extinction » par l’UICN* depuis 2013. Endémiques du Congo, les okapis, dont le nom signifierait « arbre éraflé par des flèches », vivent principalement dans les forêts équatoriales du nord-est du pays (principalement la forêt d’Ituri qui abrite des tribus de Pygmées). Il est très difficile d’estimer le nombre d’okapis vivant à l’état sauvage tant l’animal est solitaire et difficile à observer. Toutefois, on parle de 10 000 à 15 000 individus en milieu naturel. L’espèce est en déclin étant confrontée à de très nombreuses menaces. Les okapis sont en effet victimes de la déforestation, d’extractions minières, du braconnage, des activités humaines illégales et de la guerre civile qui a sévi longtemps. L’okapi est toujours chassé pour sa peau qui peut atteindre des prix exorbitants à la revente. Le nombre d’okapis aurait été divisé par deux en 15 ans.

Heureusement, l’animal bénéficie depuis plusieurs années de programmes de protection. Parmi eux, on retiendra l’OCP (Okapi Conservation Project) qui mène un profond travail pour préserver l’habitat naturel de l’espèce. Développé en partenariat avec l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), ce programme mène différentes actions sur le terrain :

• gestion de la population d’okapis dans les forêts d’Ituri et de Semiliki ;
• augmentation des patrouilles d’éco-gardes et formation de nouvelles recrues au sein des populations locales ;
• développement des équipements (GPS, ordinateurs, téléphones satellites, véhicules…) ;
• lancement d’un programme de reforestation, avec le soutien des communautés locales ;
• création de comités de conservation dans les villages.

L’OCP est soutenu par Beauval Nature depuis plusieurs années. En 2020, l’association a ainsi permis de financer des actions d’agroforesterie durable (fournitures de semis et d’équipements aux agriculteurs).

Un animal au physique particulier !

Il est fondamental d’œuvrer pour la préservation de l’okapi qu’on ne trouve qu’en Afrique. C’est un animal incroyable. Il appartient à la famille des girafes avec qui il partage 3 caractéristiques majeures : un cou très étiré, une longue langue bleu-noire préhensile et deux ossicônes** présentes uniquement chez les mâles. Il possède également des rayures de zèbre. Sa couleur brun-chocolat est un excellent moyen de camouflage : il faut savoir qu’un nouveau-né peut rester tapi dans l’ombre de la végétation sans bouger durant les 6/9 premières semaines de sa vie. Il en va de sa survie contre les prédateurs, notamment les panthères.

Au ZooParc de Beauval, vous pourrez voir les okapis évoluer dans leur enclos, à proximité de La Plaine des éléphants. Le groupe est constitué de 3 individus : 2 mâles Bösi, Mambasa et Quinta une jeune femelle. Vous serez sans doute émerveillé par cet animal discret et solitaire qui a été découvert assez tardivement, en 1901 !

Si soutenir cette espèce vous intéresse, n’hésitez pas à consulter le programme de conservation des okapis déployé au Congo par l’OCP dont Beauval Nature est partenaire : beauvalnature.org/conservation/programme/okapi.

Vous aurez la possibilité de faire un don.