Journée mondiale des tortues : protégeons-les !
« La tortue est sage car elle transporte sa maison », dit le proverbe malien. Ce reptile symbolise ainsi la prudence, la patience et la capacité à se protéger des dangers extérieurs en ayant toujours un abri sûr avec soi. Une maison, c’est aussi un habitat et le conserver est essentiel à la sauvegarde des tortues. La journée mondiale des tortues, ce mardi 23 mai, met en évidence l’importance de préserver leurs habitats naturels, de sensibiliser le public à l’importance de la conservation et de la protection des tortues à travers le monde, d’attirer l’attention sur la diversité des espèces et leur rôle crucial dans les écosystèmes.
De drôles de noms !
Tortue à nez de cochon, tortue pancake, tortue charbonnière, tortue forestière peinte, tortue de boue à lèvres blanches… les noms donnés à plusieurs espèces peuvent prêter à sourire. Ils peuvent être inspirés de leur apparence physique distinctive. Par exemple, la tortue à nez de cochon tire son nom de son museau allongé qui ressemble à celui d’un porc. L’appellation de la tortue pancake vient de sa carapace aplatie qui ressemble à une crêpe. La tortue charbonnière, quant à elle, a une carapace noire qui évoque la couleur du charbon. Sa préférence pour les zones boueuses et sa bouche blanche caractéristique ont valu son nom à la tortue boueuse à lèvres blanches. Il peut donc aussi y avoir une corrélation entre le nom de la tortue et son habitat. La tortue forestière peinte est ainsi nommée en raison de ses marques colorées et de son habitat forestier. Les noms communs donnés à ces animaux varient souvent selon les cultures et les régions, ce qui peut expliquer la diversité des noms de tortues.
Un an après, retour sur un fabuleux évènement
Souvenez-vous, c’était en avril 2022. Un évènement exceptionnel survenait au Dôme Equatorial avec la naissance de 12 tortues géantes d’Aldabra. Elles étaient le fruit de l’union de Table Basse et Thérèse. C’était une excellente nouvelle pour la conservation car les naissances en parc zoologique sont extrêmement rares. La tortue géante d’Aldabra (Geochelone gigantea) est classée « vulnérable » par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Naturellement, vous allez avoir des nouvelles des petites tortues ! Mais auparavant, regardez attentivement la vidéo que le ZooParc de Beauval avait consacré à ce fabuleux évènement.
Alors, comment vont les petites tortues ? « Les tortues nées il y a un an se portent bien. Elles sont toujours toutes ensemble. Elles pèsent près de 1 kg sans problème ! Nous les avons déplacé pour qu’elles aient davantage de place et que l’on puisse leur proposer des équipements en adéquation avec leurs besoins. Elles sont toujours en coulisses au niveau du Dôme donc non visibles des visiteurs. Tout va bien pour elles ! », résume Nicolas H., chef de secteur du Dôme Équatorial.
La tortue royale, une espèce très intéressante en termes de reproduction et de conservation
Connaissez-vous la tortue royale ? Dans la nature, cette espèce n’existe que dans certains pays de l’Asie du Sud-Est. La tortue royale a été désignée reptile national du Cambodge par un décret royal daté du 21 mars 2005. Quelle est l’origine de son nom ? Rien de drôle cette fois… Ses œufs étaient autrefois des mets prisés de la famille royale cambodgienne. La tortue royale (Batagur affinis) est classée « en danger critique d’extinction » par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Le ZooParc de Beauval héberge 1 mâle et 2 femelles au sein du Dôme Équatorial, 3 tortues qui sont visibles du public. « À ce jour, peu d’institutions parviennent à reproduire l’espèce. Ainsi, le coordinateur du programme d’élevage ex situ de l’EAZA a demandé au ZooParc de Beauval de communiquer toutes les données relatives à l’incubation des œufs de cette espèce, comme la température et l’hydrométrie, afin d’en faire bénéficier les autres structures. En effet, il est important de prendre en compte les réussites et les échecs, afin d’améliorer les protocoles de manière continue », explique le chef de secteur du Dôme Équatorial.
20 espèces de tortues à admirer au ZooParc !
Au ZooParc de Beauval, 20 espèces de tortues vivent dans les différents enclos ou bassins : 9 espèces de tortues terrestres et 11 espèces de tortues aquatiques ou semi-aquatiques. Depuis de très nombreuses années, le ZooParc propose à ses visiteurs une très grande variété de tortues à observer.
Tortues terrestres (9 espèces)
- Tortue radiée (Astrochelys radiata)
- Tortue sillonnée (Centrochelys sulcata)
- Tortue charbonnière (Chelonoidis carbonarius)
- Tortue denticulée (Chelonoidis denticulata)
- Tortue géante d’Aldabra (Geochelone gigantea)
- Tortue pancake (Malacochersus tornieri)
- Pyxide arachnoide (Pyxis arachnoides)
- Tortue léopard (Stigmochelys pardalis)
- Tortue bordée (Testudo marginata)
Tortues aquatiques ou semi aquatiques (11 espèces)
- Tortue royale (Batagur affinis)
- Tortue à nez de cochon (Carettochelys insculpta)
- Tortue matamata (Chelus fimbriata)
- Tortue boite de Bourret (Cuora bourreti)
- Heosemyde géante (Heosemys grandis)
- Tortue géante de Bornéo (Orlitia borneensis)
- Tortue saint hilaire (Phrynops hilarii)
- Podocnémide de Cayenne (Podocnemis unifilis)
- Podocnémide élargie (Podocnemis expansa)
- Tortue forestière peinte (Rhinoclemmys pulcherrima)
- Péluse de Schweigger (Pelusios castaneus)
Vous avez envie de découvrir toutes ces espèces ? Préparez dès maintenant votre visite au ZooParc de Beauval !
En attendant, voici en « bonus », l’épisode 12 de la saison 3 de notre série « Un œil en coulisse » intitulé « Les tortues sous toutes leurs formes ». Vous verrez notamment l’incroyable tortue matamata qui a une apparence de bois mort ou de tas de feuille pour se cacher de ses prédateurs et de ses proies dans les eaux douces d’Amérique du Sud… À regarder absolument !