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journée internationale vautours

A la rentrée, les vautours « planent » !

Le 1er week-end de septembre est souvent consacré aux préparatifs de rentrée mais on peut aussi prendre de la hauteur et s’intéresser aux vautours ! Le samedi 2 septembre a lieu la Journée internationale de sensibilisation aux vautours instaurée par la LPO* ! C’est donc l’occasion d’en découvrir plus sur ces mtres des cieux, représentés en France par 4 espèces : les vautours fauves, les vautours moines, les percnoptères et les gypaètes barbus. Parfois vénérés – comme c’était le cas autrefois en Egypte ou dans certaines cultures d’Amérique du Sud –, parfois craints à cause de leur comportement nécrophage, les vautours jouent un rôle crucial dans le maintien des écosystèmes en éliminant les carcasses empêchant ainsi la prolifération de maladies. 

Découvrez ici le programme des animations proposées par la LPO dans différents sites en France : https://www.lpo.fr/decouvrir-la-nature/loisirs-nature/grands-rendez-vous/journees-mondiales-des-vautours 

Les équarisseurs de la nature : à chacun ses mets de choix !

Les vautours se nourrissent presque exclusivement d’animaux déjà morts : leurs serres courtes ne leur permettent pas de tuer ou de capturer des proies. Ils possèdent en revanche des adaptations particulières pour un mode de vie nécrophage en fonction du rôle de chacun. En effet, lors d’un nourrissage, les différentes espèces de charognards peuvent se succéder au cours de ce qui est appelé « la curée ». Les vautours fauves se nourrissent d’abord des muscles et des viscères : la quasi-absence de duvet sur la tête et le cou leur permet d’enfouir intégralement la face à l’intérieur des carcasses sans risquer de souiller leur plumage. Viennent ensuite les vautours moines, qui s’attaquent aux parties cartilagineuses, aux tendons et à la peau du cadavre, suivis par les percnoptères qui consomment les restes délaissés par les deux espèces précédentes. Le vautour qui vient clôturer la curée est le gypaète barbu : il se régale des os et fait disparaître les dernières traces de la carcasse.

Ce sont donc des équarisseurs naturels extrêmement utiles mais parfois victimes de substances toxiques utilisées pour éliminer certaines espèces de leur environnement (pesticides, poisons, plombs de chasse). Il faut donc les protéger car leur nécrophagie est indispensable à l’équilibre des écosystèmes en contrant les menaces qui pèsent sur eux (câbles électriques, collisions avec les éoliennes, conflit Homme/animal) et en favorisant l’élevage puis leur réintroduction quand cela est possible.

Un estomac à toute épreuve

Les vautours ne craignent presque aucun virus ou bactérie qu’ils ingèrent, grâce à leur estomac particulièrement acide (le pH est inférieur à 1,5 soit plus acide que le vinaigre !). Ils sont de précieux alliés des éleveurs de bétail car ils nettoient les écosystèmes avant que les agents pathogènes ne se développent dans les carcasses et contaminent les autres animaux ou les sources d’eau.

Victimes d’une mauvaise réputation …

Du fait de ces mœurs de charognards, les croyances néfastes au sujet des vautours ont conduit à la décimation des populations dans certaines régions du monde, propulsant ces rapaces au bord de l’extinction. En France, les vautours ont presque intégralement disparu entre le 19è et le 20è siècle. Heureusement, grâce à une meilleure compréhension du rôle écosystémique de ces animaux, aux campagnes de sensibilisation et aux programmes de conservation, les vautours colonisent à nouveau peu à peu les territoires d’autrefois. On peut en repérer quelques-uns dans le ciel des massifs montagneux français, espagnols ou italiensnotamment dans les Alpes, Pyrénées, Massif central. Ainsi qu’en Corse.

Beauval Nature agit activement pour la conservation des vautours !

Très impliquée dans la sauvegarde de ces oiseaux, l’association Beauval Nature participe au financement de plusieurs programmes de conservation. Elle apporte un soutien actif à :

La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) avec le programme “Mission Rapace” qui vise à protéger une vingtaine d’espèces emblématiques : aigles, faucons, vautours, chouettes, hiboux… En 2022, de nombreuses actions ont été menées :

  • Recensement des couples reproducteurs de vautours dans le Massif central : 905 couples de vautours fauves (285 petits nés en 2022), 28 couples de vautours moines (17 petits nés) et 2 couples de vautours percnoptères (2 petits nés).
  • Suivi de la population de vautours fauves, particulièrement touchée par le virus de l’influenza aviaire, impactant notamment les oisillons.
  • Relâché de 2 jeunes gypaètes barbus dans les Grands Causses. Les deux oiseaux explorent à présent au-delà du site de relâché.
  • Collaboration avec ENEDIS pour sécuriser les secteurs sensibles concernant les menaces d’électrocution : neutralisation de 1,5 km de ligne (enfouissement) et sécurisation de 1,4 km (ligne torsadée). 
  • Veille quant aux projets éoliens situés sur la zone d’intervention.
  • Gestion des ressources alimentaires disponibles via l’équarrissage naturel et le recyclage des déchets carnés.

Les fonds versés par Beauval Nature ont contribué à acheter des balises GPS, à mener des opérations de suivi de terrain, à réaliser des analyses génétiques… 

Je fais un don

La Vulture Conservation Foundation (VCF), dans le cadre de l’EEP (Programme Ex-situ de l’EAZA) sur les espèces en danger. Cela se traduit par la gestion de la reproduction de gypaètes barbus dans différents centres de reproduction (Valcallent en Espagne, Richard Faust en Autriche, ZooParc de Beauval) : formation de nouveaux couples, incubation des œufs et mise en adoption des oisillons, transfert des juvéniles dans d’autres centres pour des réintroductions. Ainsi, grâce à cet EEP, 14 gypaètes nés exsitu ont pu être réintroduits en 2022. Beauval Nature soutient les actions de la VCF en finançant pour partie la coordination du programme d’élevage et les travaux de recherche menés à Valcallent.

Je soutiens ce programme !

La Fondation BioAndina Argentina avec la réintroduction et le suivi de condors des Andes en Argentine (Patagonie). Les condors relâchés font l’objet de suivi satellite. Ainsi, on a pu observer que Pachamama, femelle née au ZooParc de Beauval et réintroduite en Argentine en 2021, s’était éloignée de 250 km de sa zone de relâcher. Les fonds versés par Beauval Nature ont permis à BioAndina d’acheter des transmetteurs satellite pour assurer ce suivi.

Je soutiens ce programme !

Pour nous aider à contribuer à préserver la biodiversité, vous pouvez également parrainer La Rhune, notre femelle gypaète barbu, âgée de 18 ans. Elle vit en harmonie avec Makalu, dans le Territoire nord-américain du ZooParc de Beauval.

 Je parraine la Rhune  !

Venez voir les vautours du ZooParc de Beauval !

Depuis plusieurs années, le ZooParc de Beauval présente de nombreux vautours, mâles et femelles, afin que le grand public soit sensibilisé à ces espèces dont le rôle dans la nature est fondamental. On peut donc admirer (ou frissonner devant !) des gypaètes barbus, des vautours moines, des vautours de l’Himalaya ou un couple de condors des AndesSans oublier le spectacle des « Maîtres des Airs » où évoluent avec majesté de nombreux individus dans le ciel de Beauval !

*Ligue pour la Protection des Oiseaux

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