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Les pandas roux à l’honneur en ce 18 septembre !

Moins médiatisés que les pandas géants, les pandas roux ont eux aussi droit à leur journée internationale ! L’occasion de faire le point sur cette espèce peu connue, classée “En danger” par l’UICN*, dont la population est estimée entre 2 500 et 10 000 individus à l’état sauvage. Initiée il y a 12 ans par le Red Panda Network**, cette journée a pour but de sensibiliser le grand public aux menaces qui pèsent sur l’espèce et aux actions de conservation menées par certains états.

Appelé aussi “petit panda” ou “panda éclatant”, le panda roux (Ailurus fulgens) est le seul représentant de la famille des Ailuridés. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’animal n’est apparenté ni aux ratons-laveurs, ni aux pandas géants ou autres Ursidés. Présent en Asie, il vit dans les contreforts de la chaîne de l’Himalaya (Chine, Népal, Inde, Birmanie, Bhoutan). On le trouve dans les forêts de montagne entre 1 800 et 4 800 mètres d’altitude, dans les forêts mixtes où les fourrés de bambous sont importants. Même si le panda roux est classé scientifiquement parmi les Carnivores, le bambou est, en effet, sa principale source d’alimentation (95%). Il peut en consommer quotidiennement la moitié de son poids soit environ 2 kilos ! Quand on sait qu’une feuille pèse 2 grammes environ… imaginez la quantité !

Nocturne et plutôt discret, le petit mammifère vit la plupart du temps dans les cimes des arbres. Très agile, il utilise sa longue queue annelée comme balancier. Ses griffes semi-rétractiles lui permettent de descendre le long des arbres à la verticale, la tête en bas ! Ses pattes antérieures sont tournées vers l’intérieur, lui permettant de bien s’agripper aux branches, mais lui donnant une allure plus maladroite lorsqu’il marche au sol. Des petits coussinets lui servent de raquettes bien efficaces dans la neige.

Face au déclin alarmant des populations, l’espèce est protégée depuis plusieurs années dans certains pays pour contrer les différentes menaces au premier rang desquelles on trouve la perte de son habitat due à la déforestation, le braconnage (chassé pour sa peau, organes, fourrure), le commerce illégal, la prédation par les chiens errants, la méconnaissance des populations locales sur l’espèce. De nombreuses associations, notamment au Népal, œuvrent sur le terrain : reboisement, création de corridors fauniques, éducation des populations, lutte contre la désinformation sur la valeur des peaux de pandas roux…

Très largement représentés dans les parcs zoologiques dans le monde, ces petits pandas font l’objet de programmes de protection et de conservation (EEP**) afin d’encourager la reproduction des individus et la diversité génétique. Le ZooParc de Beauval participe à cet EEP.

Le 14 juin dernier, ce fut d’ailleurs une grande joie de voir apparaître deux nouveaux petits museaux au ZooParc : Kamala (nom d’une rivière népalaise) et Nuo (“gracieux”). Agés de 3 mois, le frère et la sœur se portent très bien. Ils commencent à sortir de leur nid et à s’aventurer pour aller explorer le monde qui les entoure ! Leur maman, Inès, s’en occupe avec soin et les allaite plusieurs fois par jour. Pour les tétées, les juvéniles rejoignent leur cabane à l’abri des regards.

Avec ces petits, le groupe de Beauval compte désormais 4 pandas roux que vous pouvez admirer dans les Hauteurs de Chine, en levant bien haut les yeux ! La plupart du temps, ils se postent dans les arbres pour se réchauffer au soleil.

Sensible à la conservation de cette espèce, Beauval Nature soutient depuis plusieurs années l’action du Red Panda Network qui œuvre sur le terrain.

  • Si soutenir cette espèce vous intéresse, n’hésitez pas à consulter le programme de conservation. Vous aurez la possibilité de faire un don ici.
  • Vous pouvez également parrainer la femelle Inès en suivant ce lien.
*Union Internationale pour la Conservation de la Nature
**Le Red Panda Network (RPN) est une association basée à San Francisco. Elle a été créée en 2005 dans le but de sensibiliser les gens à la conservation du panda roux tout en agissant sur place, dans l’habitat du petit carnivore, en développant des zones protégées, en collectant des données précieuses et en travaillant avec les populations locales.
***EEP : Programme Européen sur les Espèces Menacées d’Extinction

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