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Aujourd’hui, les manchots sont à l’honneur !

Oui, car le 25 avril est la date de la Journée Internationale des Manchots, date symbolique qui correspond au début de la migration vers le Nord des manchots Adélie vivant en Antarctique. Savez-vous qu’on dénombre 18 espèces de manchots dans le monde dont 11 sont classées « en danger » ou « vulnérable » par l’UICN* ? Cette journée met en lumière les menaces pesant sur ces oiseaux – les sphéniscidés – et les conséquences du réchauffement climatique à savoir la réduction drastique des proies (poissons, krill, crustacés…) les obligeant à s’éloigner de plus en plus des lieux de nidification pour aller chercher de la nourriture pour leurs poussins. Chaque parent part chasser à tour de rôle.

Aujourd’hui, l’occasion nous est donnée de s’intéresser à l’une des espèces de manchots bien présente à Beauval : les manchots de Humboldt. Les premiers furent accueillis en 2007 avec la création d’un bassin rien que pour eux ! Aujourd’hui la colonie compte une centaine d’individus ! On ne peut pas les manquer pour plusieurs raisons :

  • leur bassin se situe au cœur de l’Allée Historique, non loin de l’entrée du ZooParc.
  • leur vitesse de nage avec des pointes à 30 km/heure fascine petits et grands !
  • leur comportement est aussi très intéressant à observer : soins aux juvéniles, marsouinage**, ponte et couvage des œufs…

Manchot de Humboldt

Les manchots de Humboldt (à la différence des pingouins…) ne volent pas. Leurs ailes courtes servent à leurs déplacements terrestres assez gauches mais également à nager extrêmement bien. Ce sont de véritables champions de natation, apnéistes de surcroît. Ils peuvent rester sous l’eau une dizaine de minutes et descendre très profondément pour se nourrir.

Cette espèce de manchots vit sur les côtes insulaires et continentales du Pérou et du Chili. Elle doit son nom au courant marin froid riche en nutriments, le courant de Humboldt, nommé ainsi en référence au naturaliste allemand Alexander von Humboldt (1769-1859).

À l’instar d’autres espèces de manchots, ceux de Humboldt sont qualifiés de « vulnérables » par l’UICN et ont bénéficié de programmes de protection. Le Chili et le Pérou ont mis en place des réseaux d’aires protégées des populations. Le zoo de Santiago du Chili a également développé avec succès un programme d’élevage ex situ en élevant des oisillons sauvages issus d’œufs négligés par leurs parents.

nage d'un manchot

Les plus grosses menaces sur l’espèce de Humboldt sont : la pêche et les dérangements liés au tourisme qui impactent l’espèce. Pris dans les filets, les oiseaux s’étranglent ou se noient. La pêche réduit aussi directement la disponibilité des proies pour ces animaux. Les eaux des côtes péruviennes et chiliennes s’appauvrissent en poissons. Plus récemment, l’écotourisme s’est intéressé à l’espèce. Les manchots de Humboldt sont particulièrement sensibles à la présence humaine, ce qui diminue significativement leurs chances de reproduction dans la nature.

Conscient du déclin de cette population d’oiseaux, Beauval a très tôt entrepris d’en héberger pour les faire connaître au plus grand nombre. Ils font donc la joie des visiteurs depuis plus de 15 ans, sur terre et dans l’eau.

La colonie de manchots du ZooParc de Beauval est parrainable.
Sachez que l’argent récolté grâce à votre parrainage sera intégralement reversé aux programmes de conservation et de recherche soutenus par Beauval Nature, dans le monde entier.

groupe de manchots

* L’Union internationale pour la conservation de la nature
**Pour reprendre son souffle lors de ses excursions aquatiques, le manchot peut nager rapidement vers la surface et effectuer de petits sauts hors de l’eau. Cette technique est appelée « marsouinage », en lien avec le marsouin, un mammifère aquatique proche du dauphin.

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