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Biodiversité locale : 3 espèces rares détectées près du ZooParc !

Libellule, triton et chauve-souris… voici les dernières espèces recensées aux alentours du ZooParc de Beauval. À priori, rien d’extraordinaire penserez-vous… sauf que ce sont des espèces rares détectées en Région Centre et protégées au niveau national voire européen. Gabriel Michelin, chargé de mission Conservation à Beauval, revient sur ces « trouvailles » : la sérotine commune, le triton ponctué et l’agrion de Mercure. « Ces détections de nouvelles espèces jamais recensées auparavant aux alentours du parc sont de très bonnes nouvelles pour la biodiversité environnante. À nous de maintenir et préserver leurs milieux naturels (cours d’eau, étangs, bois, prairies…) pour renforcer les populations. Rappelons que chaque espèce joue un rôle essentiel de maintien de l’équilibre des écosystèmes », précise-t-il. Oui, car pour l’instant peu d’individus de chacune de ces espèces ont été repérés. Mais cela n’empêche pas notre spécialiste de nous en parler avec enthousiasme.

Sérotine

Commençons notre « leçon du vivant » par la sérotine commune (eptesicus serotinus). Cette chauve-souris, comme les autres espèces de chiroptères, est protégée au niveau national. Deux fois plus grosse que la pipistrelle commune (pipistrellus pipistrellus), la sérotine vit près des habitations et se loge derrière les volets ou dans les poutres des greniers. À la différence des autres espèces, la sérotine ne trouve pas refuge dans les caves ou cavités en hiver. Elle est souvent détectable visuellement ou via des ultra-sons à proximité des maisons, des bâtiments. Comme ce fut le cas aux alentours du ZooParc. Selon l’UICN*, elle est en préoccupation mineure, pour autant, elle peut être menacée localement par une éolienne, une route très fréquentée ou par la présence de chats domestiques.

Triton ponctué

Poursuivons avec ce petit amphibien qu’est le triton ponctué (lissotriton vulgaris). Un individu a été observé à l’entrée d’une cave. C’est la seconde espèce d’amphibien la plus rare en Région Centre après le pélobate brun (pelobates fuscus). Comme tout amphibien, le triton ponctué a besoin d’eau pour se reproduire mais également de prairies et de bois pour se nourrir. C’est là que réside la difficulté à savoir maintenir la diversité et la complexité des milieux. « Ces espèces ont en effet besoin de la combinaison de ces environnements pour se renforcer et se reproduire », précise Gabriel Michelin.

Agrion de Mercure

Terminons par cette petite libellule qui porte un joli nom : l’agrion de Mercure (coenagrion mercuriale). Turquoise et noire, cette libellule a été aperçue sur les berges du Traine-Feuille, cours d’eau serpentant dans le ZooParc avant de rejoindre le Cher. Toutefois, elle a été détectée seulement dans des zones ensoleillées. Ces libellules ont besoin de lumière et de chaleur, véritables carburants, pour voler et partir chasser. L’agrion de Mercure est relativement commun mais vit dans des secteurs très localisés. Il sera notamment visible sur les ruisseaux, les ruisselets (et non les mares et les étangs) et les fossés ensoleillés à la végétation aquatique riche. En Région Centre, on ne dénombre pas moins de 65 espèces de libellules. L’agrion de Mercure possède un dessin de tête de taureau visible sur la face dorsale de son deuxième segment abdominal.

Alors vous aussi, vous pouvez tenter de repérer ces espèces qui vivent dans nos contrées, dans des milieux bien spécifiques. Quant à notre spécialiste de faune sauvage locale, il poursuit sa quête de nouvelles espèces évoluant aux alentours du ZooParc de Beauval. Il est optimiste !

*UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

 

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