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Les plus grands spécialistes européens des perroquets réunis à Beauval !

Un dîner d’accueil le lundi soir, trois jours consécutifs de travail pour les 51 participants réunis à l’hôtel Les Pagodes de Beauval, en présentiel ou en distanciel, puis une journée de visite du ZooParc de Beauval pour clôturer l’évènement ! C’était le programme, du 3 au 7 avril derniers, durant lequel s’est déroulé le workshop (atelier) pour le Plan de Collection Régional organisé par le Parrot TAG (Taxon Advisory Group*) de l’EAZA**. C’est un groupe de travail qui soutient les institutions membres de l’EAZA sur les questions relatives aux perroquets. Sa mission est de faciliter et d’améliorer la coopération en matière de conservation des perroquets au sein de la communauté européenne des zoos et des aquariums. Ses objectifs ? Le maintien de populations ex-situ durables, l’éducation du public, l’encouragement de la contribution à la recherche scientifique et le soutien à la conservation in-situ des perroquets.

2 représentantes du ZooParc de Beauval parmi les spécialistes

Parmi ces spécialistes majoritairement issus des parcs zoologiques européens mais aussi internationaux, de nombreux coordinateurs de programmes d’élevage européens (EEP) étaient présents à Beauval dont deux représentantes du ZooParc de Beauval. Laure P., Responsable Science, Espèces animales et Conservation au ZooParc de Beauval, est non seulement coordinatrice de l’EEP du Cacatoès des Philippines mais aussi vice-présidente du Parrot TAG de L’EAZA. Quant à Laetitia L., qui travaille aux côtés de Laure P. en tant que chargée de missions scientifiques, elle est coordinatrice du programme européen du Cacatoès noir.

Réunion EAZA sur les perroquets

De nombreuses espèces de Psittaciformes passées en revue durant 3 jours

« L’objectif était de passer en revue les principales espèces de Psittaciformes (perroquets, perruches, cacatoès, aras) présentes dans les zoos européens. Toutes les espèces étaient listées en fonction de nombreux critères permettant de calculer un score pour chacune. Par exemple, l’un d’entre eux consistait à savoir s’il est possible ou non de maintenir une population saine d’un point de vue génétique et démographique. Autre critère : est-ce qu’il y a un problème de compétition entre deux espèces quasiment identiques ? L’objectif est alors de libérer de la place pour les espèces qui en ont véritablement besoin. Est-ce une espèce éducative ? Est-ce qu’elle permet de faire avancer les programmes de recherche ? Tous ces critères entrent dans un système de points et de notation », expliquait Laure P. à l’issue de l’évènement.

Rôle direct ou indirect en conservation ?

Est-ce que les espèces ont un rôle direct ou indirect en conservation ? Voici la fonction principale que les experts ont tenté de déterminer pour chaque espèce passée en revue. « Par exemple, pour l’Ara de Lafresnaye, est-ce qu’il y a déjà un programme de conservation ou tout du moins un plan d’action pour l’espèce ? Est-ce que l’on a mis en place ou a-t-on prévu un programme de conservation ex-situ ? Ensuite, nous avons parlé du rôle indirect en conservation, le fait que l’espèce apporte une expertise, des connaissances, permet de collecter des fonds au profit de la conservation des autres espèces de perroquets, plus menacées… Il y a aussi les espèces qui n’ont pas de rôle de conservation. Mais qu’en sera-t-il demain ? Devons-nous les maintenir dans nos parcs zoologiques ? Pour finir, il nous a fallu déterminer le niveau de gestion pour chaque espèce, si elle doit être gérée de manière intensive via un programme d’élevage européen et la nomination d’un coordinateur ou si sa gestion nécessite simplement un suivi annuel et un contrôle de sa population sans analyse génétique ou démographique », concluait la vice-présidente du Parrot TAG de l’EAZA.

*Taxon Advisory Group (TAG) : Groupe consultatif sur les taxons
**EAZA European Association of Zoos and Aquaria, Association Européenne des Zoos et Aquariums.

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