Sous les feuilles d’or, Beauval révèle ses trésors
Quand les premiers frimas s’invitent et que la lumière dorée s’adoucit, Beauval se pare de ses plus belles couleurs. Les allées s’illuminent d’un camaïeu de rouges, d’ocres et de jaunes, les arbres se transforment en tableaux impressionnistes. L’automne à Beauval, c’est un moment suspendu, une invitation à ralentir, à observer, à respirer.
Les températures plus douces offrent un confort idéal pour les visiteurs… comme pour les animaux ! Beaucoup d’espèces apprécient cette saison : les pandas profitent de l’air frais (même pendant leur quarantaine !), les félins s’étirent sous les rayons obliques du soleil, et les oiseaux déploient leurs plumes dans une lumière qui semble dorée à l’or fin. Les allées, plus calmes, laissent place à une expérience plus intime, presque privilégiée. On y découvre un autre Beauval : plus paisible, plus contemplatif, plus proche encore de la nature.
Et pour les plus curieux, c’est aussi une saison propice à la découverte des coulisses de la mission du ZooParc : préserver, comprendre et protéger le vivant.
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Les feuilles mortes, trésor d’automne
À Beauval, même les feuilles mortes ont leur rôle à jouer. Elles ne sont pas un déchet, mais un cadeau tombé du ciel, une offrande de la nature. En tapissant le sol, elles forment une couverture chaude et protectrice, nourrissent la terre, abritent mille petites vies discrètes. Vers de terre, cloportes, insectes et champignons œuvrent ensemble à transformer cette matière en un humus riche et fertile. Ce cycle discret nourrit les arbres, aère le sol et favorise la biodiversité. Un équilibre fragile que le ZooParc s’attache à préserver chaque jour.
Là où les conditions le permettent sans compromettre la sécurité des visiteurs ou des animaux, principalement dans les sous-bois et les massifs, les feuilles sont volontairement laissées sur place pour enrichir naturellement les sols et réduire le besoin de désherbage. Dans les prairies également, elles se décomposent rapidement, rendant à la nature ce qu’elle a donné. Celles qui tombent dans les espaces verts sont souvent réutilisées : mélangées aux tontes, elles deviennent copeaux ou terreau, participant à la création de substrats naturels pour les plantations à venir.

En automne, Beauval se pare de ses plus belles couleurs
Certaines feuilles trouvent aussi un nouvel usage dans les zones les plus sensibles du parc. Elles enveloppent et protègent les plantes exotiques des rigueurs de l’hiver et forment une isolation naturelle qui sera retirée au printemps. D’autres sont utilisées dans les enclos, pour stimuler la curiosité des animaux et enrichir leur environnement. Chez les potamochères, par exemple, elles deviennent un substrat où fouiller, remuer, gratter.
Un simple tapis de feuilles devient ainsi le symbole d’un cycle vertueux : rien ne se perd, tout se transforme. Ces gestes discrets participent à la mission profonde de Beauval : celle de préserver la nature, dans toute sa beauté et sa simplicité.