Un chat doré détecté par l’équipe Help Congo et Léo !
« VU » pour « Vulnérable », tel est le classement de l’espèce chat doré d’Afrique ou chat doré africain (Caracal aurata) par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Vu, détecté et même enregistré, un individu l’a été par la team Help Congo ! « C’est la première fois que Help Congo a ces images et c’est absolument incroyable ! », s’enthousiasme Léo, notre envoyé spécial au Congo, médiateur scientifique au ZooParc de Beauval. Depuis le 26 octobre, Beauval Nature diffuse sur ses réseaux sociaux les aventures de Léo, des pastilles vidéo relatant ses pérégrinations.
Un « gigantesque » coin de paradis de 500 000 hectares de biodiversité
Désormais piloté en direct par Beauval Nature, Help Congo est une association et un programme de conservation déployé il y a plus de 30 ans au nord-ouest de Pointe-Noire pour sauver des chimpanzés. Au cœur de l’immense parc national de Conkouati-Douli, Help Congo œuvre quotidiennement à la préservation de 500 000 hectares de biodiversité. Un véritable « gigantesque » coin de paradis où cohabitent harmonieusement de très nombreuses espèces.
Mais revenons à notre chat doré ! « Nous avons découvert les images du chat doré le 6 septembre. Il s’agissait de ma première sortie caméra-piège, et de ma première véritable expédition dans la jungle », raconte Léo, encore ému en se remémorant ce moment exceptionnel. « Nous avons quitté le bateau et nous nous sommes enfoncés dans la végétation, en suivant principalement les pistes créées naturellement par les éléphants. Nous avons marché pendant une trentaine de minutes avant de trouver la fameuse caméra-piège, située près d’une zone marécageuse », poursuit Léo.
Puis est arrivé le moment de la découverte des images enregistrées par la caméra-piège avec Andréa, chef de camp à Help Congo, en charge de toute la partie terrain. Andréa et son équipe sont particulièrement enthousiastes. En particulier Andréa qui saute de joie !
Une panthère… Non, un chat doré !
Léo, quant à lui, était littéralement fasciné ! « Lorsqu’Andréa a commencé à observer les images, j’étais subjugué par les animaux que je voyais apparaître sur le petit écran : des éléphants, des chimpanzés, des gorilles… », se souvient le médiateur scientifique. Et soudain une silhouette féline est apparue et Léo ne l’a pas reconnu immédiatement ! « Je n’ai pas réalisé tout de suite de quel animal il s’agissait ! J’ai pensé à une panthère sur le coup, mais c’est la réaction d’Andréa qui m’a permis de comprendre que ce cliché était particulièrement exceptionnel. Nous savons que des chats dorés vivent dans la région depuis plusieurs années maintenant, mais nous n’avions jamais pu les observer sur les caméras-pièges. C’était un sentiment magique de partager un moment aussi unique avec l’équipe, et cette confirmation de la présence du chat doré à Conkouati permet d’enrichir les connaissances sur l’ensemble de la biodiversité du parc. Plus nous amassons de connaissances sur les espèces, animales mais aussi végétales, plus nous sommes en mesure de les préserver efficacement et durablement », dévoile le jeune homme qui se souviendra longtemps de ce moment magique !
Voir le chat doré comme si vous y étiez !
Et maintenant, en exclusivité, voici les images enregistrées par la caméra-piège. Mettez-vous à la place des membres de l’équipe Help Congo au moment où ces derniers ont découvert ces images fabuleuses ! C’est magique !
Des menaces nombreuses et variées
Le chat doré (Caracal aurata) est donc classé « Vulnérable » sur la Liste rouge de l’Union Internationale. L’UICN liste également les menaces qui pèsent sur le chat doré d’Afrique. Des menaces nombreuses et variées : cultures agricoles, élevage de bétail, exploitations minières et forestières, routes et chemins de fer, chasse. Le chat doré vit principalement dans les forêts tropicales d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest (Gabon, Cameroun, Congo, Sénégal, etc.). Il chasse de préférence à la tombée de la nuit et se nourrit de rongeurs, d’oiseaux, de reptiles, mais aussi de proies plus grosses comme des antilopes et du bétail (poules, chèvres, moutons…).
Aussi, la déforestation, le braconnage et le commerce de la viande de brousse participent à l’appauvrissement des proies du chat doré et donc à sa mise en danger. Dans certaines régions, il est aussi chassé comme trophée et pour sa peau.
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