Du mouvement chez les gorilles des plaines de l’Ouest

Dans le cadre du Programme d’Élevage Européen (EEP), plusieurs changements sont actuellement organisés au sein du groupe des gorilles des plaines de l’Ouest, avec un objectif clair : préserver leur bien-être et contribuer à la conservation de l’espèce.
Trois mâles installés à Saint-Martin-la-Plaine
Le 5 septembre, les mâles Kajolu, Sadiki et Kumi ont rejoint l’Espace Zoologique de Saint-Martin-la-Plaine. Leur adaptation se déroule parfaitement : ils sont calmes, s’alimentent bien et reprennent progressivement la routine qu’ils avaient à Beauval.
Asato reste à Beauval et rejoint l’île des mâles célibataires
À partir de mi-novembre, Asato rejoindra l’île des mâles célibataires, accompagné de ses fils Kiwano, Mapenzi, Yamba, Kovanga et M’Baku. Ces jeunes gorilles, désormais sevrés, pourront continuer à apprendre les codes sociaux auprès de leur père, développer leur caractère et, à terme, être capables de se débrouiller seuls voire former leur propre groupe.
Une dynamique inspirée de la nature
Pour comprendre ces évolutions, il suffit de regarder ce qui se passe chez les gorilles sauvages. Dans la nature, les gorilles vivent généralement en groupes composés d’un mâle dominant, de plusieurs femelles et de leurs jeunes. Le rôle du mâle est crucial : il assure la protection du groupe, règle les conflits et transmet ses gènes. Mais lorsque ce mâle commence à vieillir, à perdre en force et en réactivité, comme c’est aujourd’hui le cas pour Asato, âgé de bientôt 34 ans, les femelles se tournent naturellement vers un partenaire plus jeune et plus vigoureux. Ce sont elles qui décident, guidées par l’instinct de choisir le meilleur protecteur et le garant d’une descendance en bonne santé. Ces dynamiques sociales, qui nous semblent parfois rudes, sont essentielles à la survie et à la vitalité de l’espèce.

Kabinda, femelle gorille des plaines de l’Ouest qui accueillera un nouveau mâle reproducteur
Favoriser la diversité génétique
Le facteur génétique est également déterminant : la descendance d’Asato est déjà bien représentée dans la population européenne. Pour l’avenir des gorilles, il est donc nécessaire de favoriser d’autres lignées tout en permettant aux femelles de Beauval de continuer à se reproduire, sous réserve des recommandations de l’EEP.
Un nouveau mâle et deux nouvelles femelles compléteront le groupe
Pour limiter le temps où les femelles Sheila, Kabinda et Sawa resteraient seules, le mâle « Euro » arrivera dès le lendemain du transfert d’Asato, en provenance de l’Espace Zoologique de Saint-Martin-la-Plaine. Deux nouvelles femelles viendront ensuite compléter le groupe reproducteur.
Ces transferts restent soumis aux conditions logistiques et aux bilans sanitaires.