Célébrons la vie sauvage aujourd’hui !
Décrétée le 3 mars depuis 2013 par les Nations-Unies, cette date de “Journée mondiale de la vie sauvage” n’est pas le fait du hasard. Elle correspond au jour de la signature de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) en 1973. Cette journée est plus que nécessaire pour continuer d’alerter, d’informer, de sensibiliser sur les menaces qui pèsent et mettent en péril la biodiversité mondiale.
Célébrée dans le monde entier, la journée mondiale 2022, a pour thème “la récupération des espèces clés pour la restauration des écosystèmes”. Elle a pour objectif d’attirer l’attention sur le statut des espèces sauvages menacées d’extinction et en danger critique d’extinction et à souligner le pouvoir des efforts de conservation en cours pour inverser leur sort.
Mais aujourd’hui, nous avons fait le choix de ne pas évoquer les mauvaises nouvelles… pour nous concentrer sur des données positives et les fruits portés par les actions de conservation menées partout dans le monde. Et il y a de bonnes raisons de se réjouir !
En voici quelques exemples :
L’archipel des Galapagos (extraordinaire point chaud de biodiversité situé à 1 000 km de l’Equateur) vient de voir sa zone marine protégée élargie à 198 000 km2. C’est une excellente nouvelle pour la faune et flore endémiques des Galapagos comme les célèbres tortues, les raies manta, les lamantins, les requins…
En Afrique (au sud du Kenya), la Big Life Foundation, soutenue par Beauval Nature, dresse un bilan positif de son action déployée sur une zone de 650 000 hectares. Elle se réjouit qu’aucun éléphant n’a été braconné depuis plus de 3 ans, aucun rhinocéros tué depuis 5 ans. Grâce au travail quotidien de plus de 300 rangers, 2 300 kg d’ivoire ont été confisqués depuis 2019, plus de 30 chasses au lion ont été interrompues, de nombreux pièges ont été détruits…
Aux Etats-Unis, dans le parc de Yellowstone, la réintroduction de loups, entre 1995 et 1997, a permis de réduire drastiquement le nombre de wapitis (famille du caribou) dont la multiplication avait de graves répercussions sur l’écosystème (dévastation de la végétation). Acculée dans les ravins par les prédateurs, la population de wapitis a progressivement diminué ; la flore a repris de la vigueur, permettant ainsi à une nouvelle faune de réinvestir le parc.
Il y a 20 ans, il ne restait que 94 lynx ibériques, un prédateur critique dans les écosystèmes méditerranéens. Grâce à un programme de sauvegarde, leur nombre atteint maintenant plus de 1 100, démontrant ainsi le rôle crucial que joue la conservation.
On retiendra également une amélioration de la population de certaines espèces notifiées par l’UICN* lors de son dernier congrès en septembre dernier à Marseille. Quatre espèces de thon* sont en voie de rétablissement, la population de bisons augmente en Europe, le nombre de rhinocéros noirs est en légère augmentation, des dizaines d’espèces d’oiseaux voient leur sort s’améliorer…
On le voit, malgré un pessimisme mondial sur l’état de la biodiversité, ces “petites gouttes d’eau” dans un océan de menaces et de fléaux font plaisir à lire et redonnent le goût de l’espoir…
C’est d’ailleurs ce qui motive les équipes du ZooParc de Beauval et les membres de Beauval Nature qui travaillent au quotidien à préserver et sauvegarder certaines espèces. Chaque année, Beauval Nature soutient environ 50 programmes de conservation et une dizaine de recherche qui contribuent à protéger la biodiversité animale ou végétale et à améliorer les connaissances.
Aux côtés d’acteurs engagés et passionnés, Beauval Nature participe à différents projets dont les résultats sont concrets et visibles :
- La reproduction de pandas géants au ZooParc avec la naissance des jumelles en août 2021
- La replantation de mangroves au Sénégal et en Indonésie, barrière végétale naturelle contre l’érosion des côtes et lieu de vie d’une faune abondante
- La restauration d’un récif corallien artificiel à l’ouest de Bali
- La réintroduction d’individus** en milieu naturel et leur suivi par des équipes locales : langurs de Java (Indonésie), gorilles des plaines de l’Ouest (Gabon), condor des Andes (Argentine)…
- La recherche scientifique sur une espèce en particulier ou la biodiversité mondiale avec le programme VigiLIFE basé sur l’ADN environnemental.
Les projets à soutenir sont nombreux et poursuivent le même objectif : agir de manière pertinente et durable pour la faune et la flore en restaurant les écosystèmes, en régulant les espèces invasives, en protégeant les espèces menacées d’extinction.
La tâche est immense mais des lueurs d’espoir apparaissent aux quatre coins du globe !
Si faire un geste pour la biodiversité vous tente, vous pouvez consulter le site de Beauval Nature : beauvalnature.org et soutenir le ou les programmes qui vous tiennent à cœur.
La vie sauvage peut nous sembler lointaine, à des milliers de kilomètres… mais chaque geste en faveur de sa préservation compte ! Merci de votre soutien.
*Union Internationale pour la Conservation de la Nature
**Thon rouge de l’Atlantique (Thunnus thynnus), thon rouge du Sud (Thunnus maccoyii), thon blanc (Thunnus alalunga) et thon albacore (Thunnus albacares)
***Tous nés au ZooParc de Beauval ces dernières années