Accéder au contenu principal

Journée des Parrains : encore un succès pour la biodiversité !

Retour sur la Journée des Parrains octobre 2025

Organisée deux fois par an, la Journée des Parrains était de retour pour sa 7e édition samedi 25 octobre quelques mois après la précédente rencontre du 5 juillet. Près de 140 participants étaient présents pour ce rendez-vous convivial autour de la conservation. Au programme : des moments privilégiés pour les défenseurs de la biodiversité. Les parrains des formules supporters, passionnés et défenseurs ont débuté la journée à 10h par une visite guidée exclusive à la rencontre de leurs filleuls et des animaux parrainables. Une visite guidée animée par les médiateurs scientifiques de Beauval, Marie et Simon. Durant l’après-midi, tous se sont retrouvés au Dôme Équatorial pour des échanges passionnants avec deux responsables de secteurs animaliers du ZooParc, celui de la Plaine Asiatique (Jonathan Payet) et celui des Grands Singes-Ouistitis (Antoine Hamelin). Autre temps fort, la rencontre avec Anaëlle Cros, responsable du Centre de Soins Beauval Nature – Françoise Delord. De belles occasions de découvrir les coulisses et de poser plein de questions aux professionnels du ZooParc et de Beauval Nature.

En savoir plus sur les parrainages

Une anecdote savoureuse sur le bébé rhinocéros indien

Après une courte présentation de son parcours et de son secteur, Jonathan Payet, qui travaille depuis 13 ans à Beauval et 8 ans à son poste actuel, a répondu durant une heure à toutes les questions posées par les marraines et parrains sur différents sujets : les formations et stages à effectuer pour devenir soigneur animalier, la journée typique d’un soigneur animalier, la quantité de la nourriture, l’équipe vétérinaire, la reproduction, la naissance du bébé rhinocéros indien… Et notamment une petite anecdote sur la première intervention à réaliser sur Bahïs, la petite femelle rhinocéros indien née le 14 septembre dernier : « Elle avait quasiment 3 semaines. C’est le seul moment où on est rentré avec la petite, on a dû la séparer de sa mère, c’était très intense. L’intervention a duré 2 minutes. C’était sport car c’est un animal assez intense en énergie. Les vétos ont pu faire tout ce qu’ils avaient à faire : contrôler l’animal, vérifier le cordon ombilical, mettre la puce électronique. Une fois que c’était fini, on est sortis du box, on l’a remis avec la mère, on l’a laissé tranquille et depuis elle est tous les jours avec sa mère, on ne l’a jamais séparée et le but c’est qu’elle fasse sa vie le plus possible. Quand ça se passe comme ça, nous on est contents ! ».

Retour Journée des Parrains octobre 2025

Visite guidée exclusive à la rencontre des filleuls de certains parrains

Les préparatifs de la réintroduction des gorilles en milieu naturel

Après Jonathan Payet, responsable du secteur Plaine Asiatique, c’était au tour d’Antoine Hamelin, chef du secteur Grands Singes – Ouistitis de prendre la parole pour se présenter et préciser qu’il travaille depuis 12 ans à Beauval et s’occupe des gorilles, des orangs-outans, des chimpanzés, des singes patas, et des ouistitis. De très nombreuses questions lui ont été posées par des parrains curieux et passionnés. Les premières concernaient la réintroduction en milieu naturel au Gabon en 2019 de Mayombé et Kuimba, des gorilles des plaines de l’Ouest nées au ZooParc de Beauval, et toute la préparation nécessaire pour cette aventure extraordinaire. « J’ai participé à tous les préparatifs mais pas au voyage. Il a fallu préparer l’isolement des gorilles avant le départ car ils vivent en famille. Le rôle du mâle est de protéger ses femelles et son groupe. Chez eux, ce n’est pas naturel d’être séparés les uns des autres. Donc tout notre travail était d’essayer de les habituer à ce qu’ils acceptent qu’on les sépare les uns des autres. Il y en a qui se laissent très bien isoler tout seul et ça ne leur pose pas de problème et il y en a d’autres pour qui c’est trop stressant car ils ont besoin de la sécurité du groupe. On a aussi montré aux deux gorilles des aliments qu’ils allaient découvrir là-bas : fruits, agrumes, branchages. Le défi, notamment, c’est que le départ se faisait pour Paris à 5h30 du matin donc la mise en caisse de transport s’est faite la veille au soir. Tout s’est bien déroulé ! ».

L’association Beauval Nature soutient la Fondation Aspinall dont le « Projet Protection des Gorilles » a pour mission de réintroduire des gorilles des plaines de l’Ouest dans leur milieu naturel. Ces derniers sont en voie d’extinction, victimes du braconnage et menacés par l’industrie forestière.

En savoir plus sur le programme

1,5 kg environ pour un bébé gorille, 190 kg pour Asato

Puis de nombreux participants ont rivalisé de curiosité, et en particulier de jeunes marraines et parrains qui avaient visiblement préparé au préalable quelques questions avec l’aide de leurs parents. « Quelle est la taille d’un bébé gorille ? », demanda ainsi une petite fille. « Un bébé gorille, c’est tout petit. Cela fait en moyenne 1,5 kg mais on n’a pas le poids parce que l’on ne peut pas les peser bébé mais c’est tout petit », lui répondit Antoine Hamelin. « Quelle le poids moyen des Grands Singes ? » questionna une autre jeune marraine. « Cela dépend des espèces. Asato, le mâle gorille des plaines de l’Ouest, pèse 190 kg. Les femelles pèsent aux alentours des 90 à 100 kg. Et un chimpanzé, cela va être 70 à 80 kg pour les mâles. Donc le gorille est vraiment au-dessus de tous les autres parce que c’est lui le plus gros des Grands Singes. Le poids des chimpanzés se rapproche davantage des humains. Et ce qui différencie aussi les humains des Grands Singes, c’est leur force. Un gorille, on estime que c’est 7 fois plus fort qu’un homme. On ne peut pas les obliger à faire ce qu’on leur demande. S’ils ont décidé qu’on ne pouvait pas fermer une trappe par exemple, on ne le fait pas ! Pour que l’on puisse travailler avec eux, il faut qu’ils soient d’accord de travailler avec nous. En résumé, c’est laisse-moi fermer la trappe et tu verras, il y a quelque chose de positif qui va arriver derrière », expliqua le chef du secteur Grands Singes – Ouistitis.

De nombreuses questions ont également été posées sur le transfert d’Asato sur l’île des mâles célibataires. À partir de mi-novembre, Asato rejoindra l’île des mâles célibataires, accompagné de ses fils Kiwano, Mapenzi, Yamba, Kovanga et M’Baku. Ces jeunes gorilles, désormais sevrés, pourront continuer à apprendre les codes sociaux auprès de leur père, développer leur caractère et, à terme, être capables de se débrouiller seuls voire former leur propre groupe.

Retour sur la Journée des Parrains octobre 2025

Échange avec Jonathan Payet, responsable de secteur Plaine Asiatique

Les missions du Centre de Soins Beauval Nature présentées par sa responsable

Les marraines et parrains ont également beaucoup apprécié le temps d’échange avec Anaëlle Cros, responsable du Centre de Soins Beauval Nature – Françoise Delord pour la faune sauvage locale en détresse. Durant une heure, comme ses prédécesseurs responsables de secteurs animaliers, Anaëlle Cros a répondu à toutes les questions des participants et notamment sur l’équipe et ses missions, sur la diversité des animaux pris en charge, et sur les faux semblants ou rumeurs concernant la faune sauvage. « J’ai entendu dire qu’il ne fallait pas toucher les oiseaux parce qu’après ils étaient rejetés dans la nature. Est-ce vrai ? », demanda une marraine. « C’est faux, c’est un mensonge », a répondu Anaëlle Cros. « Il y a plein de rumeurs qui circulent sur la faune sauvage. Alors c’est assez vrai chez la plupart des mammifères. Mais les oiseaux ont un odorat dont ils se servent très peu. Il y a certaines espèces qui s’en servent un peu plus, comme le vautour par exemple, mais la plupart des oiseaux vont reconnaître leur oisillon à leurs cris, à son physique, à son visuel, mais aussi à son territoire. Nous avons plein de cas où les oiseaux ont été touchés et on va les replacer dans le nid, et ça marche très bien. Donc vraiment aucun souci si vous avez juste touché l’oiseau à mains nues, ce n’est pas très grave, on va pouvoir le remettre assez facilement. Il y a une histoire assez rigolote. On a testé un petit subterfuge : un merle juvénile soigné a été placé à la place d’un merle blessé dans le nid. Malgré l’odeur différente et plusieurs semaines passées en nurserie, les parents n’y ont vu que du feu et ont adopté le remplaçant qui avait été recueilli chez un voisin du premier rejeton. L’opération a parfaitement fonctionné. »

En savoir plus sur le Centre de Soins

Faites du bien, devenez parrains !

Vous souhaitez participer à la prochaine Journée des Parrains, au printemps 2026 ? Vous pouvez parrainer via l’une des formules disponibles de 20 € (« copain ») à 1 000 € (« défenseur »). Un don déductible à 66 % de vos impôts. Parrainer permet d’aider Beauval Nature à protéger la biodiversité dans le monde et au niveau local. 100 % de l’argent récolté par les parrainages revient à Beauval Nature. C’est aussi une superbe idée cadeau à l’approche de Noël !

Je parraine ou j’offre un parrainage

Rechercher un article