Journée internationale de la mangrove, écosystème en grand danger…
Face aux menaces qui pèsent sur ce milieu particulier fondamental pour la biodiversité mais fragilisé, l’UICN a, pour la première fois, évalué les mangroves à l’échelle mondiale, à travers sa Liste Rouge des écosystèmes. Cette étude a été menée dans 36 régions différentes avec la participation active de plus de 250 experts basés dans 44 pays. Les résultats montrent que :
- 50 % des écosystèmes de mangrove évalués risquent de s’effondrer, étant classés comme vulnérables, en danger ou en danger critique d’extinction.
- Près de 20 % des mangroves évaluées sont classées soit en danger, soit en danger critique d’extinction.
Ces résultats alarmants montrent l’urgence de protéger et de restaurer les mangroves que l’on recense dans 123 pays. On en trouve sur les côtes des zones tropicales et subtropicales en Afrique, Asie, Amérique du Sud…
Statut de conservation de la mangrove dans le monde
Les palétuviers : des essences extraordinaires
Se développant entre eau douce et eau salée, la mangrove se compose essentiellement de palétuviers qui fixent la vase par leurs racines. L’enchevêtrement et les entrelacs de ce système racinaire forment un formidable abri à de très nombreuses espèces animales.
Grâce à ses nombreuses caractéristiques, cette végétation est indispensable car c’est :
- Un puissant filtre naturel de l’eau qui capte les polluants,
- Un puits de carbone grâce à sa capacité à stocker le CO2 : un hectare de mangrove peut stocker 3 754 tonnes de carbone (l’équivalent des émissions de carbone de plus de 2 650 voitures pendant un an),
- Un rempart contre les intempéries (tempêtes, cyclones, tsunamis…) : une bande de mangrove de 500 mètres réduit la hauteur des vagues de 50 à 99 %,
- Une protection du littoral contre l’élévation du niveau de la mer et l’érosion,
- Un lieu de reproduction et de vie de nombreuses espèces animales et végétales,
- Un garde-manger pour de nombreux mammifères et oiseaux.
Des initiatives pour contrer l’effritement des mangroves
Au Sénégal, des milliers d’hectares ont été détruits à cause de sécheresses, de construction de routes empêchant la circulation de l’eau, des activités humaines et de l’exploitation du bois. L’association de protection de l’environnement Oceanium s’est donnée pour mission, entre autres, de replanter des palétuviers en quantité. À ce jour, plus de 100 millions de propagules ont été plantées à la main sur plus de 15 000 hectares. Une véritable prouesse impliquant les populations locales !
Ces dernières années, l’Oceanium a pu :
- Reboiser des dizaines d’hectares avec la plantation de 2 essences de palétuviers (Avicennia et Rhizophora) en Casamance,
- Collecter des graines et reboiser avec les habitants de 15 villages du delta du fleuve Casamance,
- Éduquer et sensibiliser les populations locales sur l’importance de l’utilité du reboisement. L’ONG propose de nombreuses activités de découverte et de préservation de la faune marine : nettoyage des fonds marins, lutte contre les filets fantômes et la surpêche, etc.
Impliquée dans la poursuite de ce programme de conservation qui porte ses fruits, Beauval Nature lui apporte un soutien financier depuis plusieurs années. En 2023, les sommes versées à l’Oceanium ont permis de collecter des graines et d’organiser de nouvelles opérations de reboisement.
Si vous souhaitez contribuer à la préservation de la mangrove, ou de la biodiversité en général, vous pouvez soutenir l’un de nos programmes de conservation en faisant un don. L’argent récolté est intégralement reversé aux programmes que nous soutenons.
