Les « Jardiniers de la forêt » à l’honneur !
Oui, c’est la Journée internationale des tapirs aujourd’hui ! Intéressons-nous à cet animal qualifié parfois de « fossile vivant », car c’est l’un des mammifères les plus primitifs du globe. Déjà présente il y a plus de 20 millions d’années, l’espèce n’a pratiquement pas évolué !
En savoir plus sur le tapir terrestre
Il existe cinq espèces de tapirs dans le monde. Quatre vivent sur le continent américain : le tapir terrestre, le tapir de Baird, le tapir des montagnes, le tapir de Kabomani et une en Asie : le tapir malais. Selon l’UICN*, le tapir terrestre et le tapir malais sont classés « vulnérable » alors que les trois autres espèces sont classées « en danger » d’extinction dans la nature.
Au ZooParc de Beauval, vous pouvez voir 3 tapirs terrestres : Obie, Chiquita et Florales vivant dans la Pampa Sud-Américaine, ainsi que Tioman et Utari, deux tapirs malais évoluant séparément dans la Plaine Asiatique. Aux dernières nouvelles, les mises en contact se passent bien entre le mâle et la femelle…
On dénombre 311 tapirs terrestres en parc zoologique dont 60 en France et 46 tapirs malais en zoo dont 14 en France. Les deux espèces sont sous EEP (Eaza Ex-situ Program) ce qui signifie qu’elles font l’objet d’un programme de reproduction géré à l’échelle européenne, encadré par l’EAZA, l’association européenne des zoos et aquariums.
Mais partons outre-Atlantique, plus précisément au Brésil, où les tapirs terrestres font l’objet d’un vaste programme de protection mené par la LTCI (Lowland Tapir Conservation Initiative) coordonné par l’IPE (Instituto de Pesquisas Ecologicas) et soutenu par Beauval Nature depuis plusieurs années.
En effet, les menaces qui pèsent sur ces mammifères sont nombreuses : la déforestation, l’orpaillage (dégradation de leur habitat), la chasse (pour leur cuir épais et leur viande), les collisions mortelles sur les routes forestières, la pollution de l’habitat via les pesticides et les métaux… L’espèce se voit en outre pénalisée par une reproduction lente, une femelle donnant naissance à un petit tous les deux ans en moyenne.
Afin d’enrayer le déclin de l’espèce, la LTCI travaille dans différentes régions du Brésil : Mata Atlantica, Pantanal, Cerrado, la forêt amazonienne et la Caatinga et analyse l’adaptation du tapir dans ces différents milieux (végétation, climat). Espèce emblématique, le tapir joue un rôle clé dans la dispersion des graines, qu’il dissémine sur de longues distances. L’animal est donc fondamental dans le façonnement des paysages et le maintien de la biodiversité. C’est pourquoi les tapirs sont surnommés les « jardiniers de la forêt » ou une « espèce-paysage » !
Afin de maintenir des populations viables, l’IPE mène différentes actions :
- Étude de la distribution de l’espèce dans plusieurs régions du Brésil
- Étude sur la biologie et l’écologie de l’espèce (état de santé des tapirs via la collecte d’échantillons, reproduction…)
- Suivi d’individus par la pose de colliers-émetteurs pour connaître leurs déplacements, leurs habitudes et leur organisation sociale
- Éducation et sensibilisation de la population locale sur les menaces que subit l’espèce
Beauval Nature apporte son soutien à ces actions de conservation depuis plusieurs années. Les fonds versés ont notamment permis la réalisation d’une étude sur les contaminations aux pesticides et l’impact des microplastiques sur la population de tapirs.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ce programme de conservation des tapirs terrestres, soutenu par Beauval Nature, consultez notre page :
Si vous souhaitez faire un don, sachez que vous pouvez parrainer Florales, femelle tapir terrestre. Le parrainage d’un animal de Beauval est un geste est très efficace pour la conservation des espèces !
L’argent récolté est en effet intégralement reversé aux programmes de conservation et de recherche soutenus par Beauval Nature, dans le monde entier.
*UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature