C’est la journée mondiale des espèces menacées
Qu’elles soient animales, végétales, fongiques… les espèces qui peuplent notre planète sont sa colonne vertébrale. La matière vivante d’un monde riche et polymorphe. Chaque espèce a son rôle à jouer dans le maintien des écosystèmes, c’est pourquoi chaque action pour la préservation de la nature est essentielle.
« Notre planète compte environ 8,7 millions d’espèces vivantes […] selon les chercheurs du Census of Marine Life, auteurs de travaux parus dans la revue scientifique américaine PLoS Biology. Ils estiment à 7,77 millions au total le nombre d’espèces animales, dont 953 434 ont été décrites et classées. Il y a aussi 298 000 espèces végétales, dont 215 644 ont été cataloguées. S’y ajoutent 611 000 espèces de champignons et moisissures, dont 43 271 ont fait l’objet d’une classification.* »
À cause des activités de l’Homme, un grand nombre de ces espèces risque de disparaître avant même que nous en ayons la connaissance, rapporte le journal Le Monde. Pourtant, au milieu d’un océan de menaces, des initiatives positives émergent.
Moins connue que la Liste rouge de l’UICN qui recense les espèces menacées à travers le monde, la Liste verte permet, depuis 2014, de mettre en lumière des aires protégées. Il s’agit d’un label international qui valorise les sites et les pratiques exemplaires. Le but est de mettre en avant les bonnes gestions afin de créer un effet « boule de neige ». 59 aires protégées, réparties dans 16 pays, sont aujourd’hui reconnues dont 22 sites français (certification pour une durée de 5 ans).
Le ZooParc de Beauval est aussi, à sa façon, une petite aire protégée. Il accueille 800 espèces dont 580 sont classées dans la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) :
- 358 sont en Préoccupation mineure (LC),
- 43 sont Quasi-menacées (NT),
- 71 sont Vulnérables (VU),
- 69 sont En danger (EN),
- 38 sont En danger critique (CR),
- 1 est Éteinte à l’état sauvage (EW).
Les espèces restantes sont soit hors de la liste, soit non évaluées, soit avec des données insuffisantes.
L’hébergement en parc zoologique permet d’assurer un vivier sain et protégé en cas de déclin soudain d’une espèce.
En dehors des parcs, ce sont les associations de protection qui prennent le relais sur le terrain. Le ZooParc a créé l’association Beauval Nature qui soutient des programmes de conservation et de recherche partout dans le monde. Mais le ZooParc n’agit pas seulement à l’international.
En savoir plus sur Beauval Nature
Il est le refuge d’une biodiversité locale foisonnante. De nombreuses espèces vivent dans et à proximité du parc zoologique. En 2021, il a été labellisé « Refuge LPO ». Une très belle reconnaissance de son travail en faveur de la biodiversité locale et qui l’oblige a toujours plus de rigueur en faveur de la faune et de la flore locales. Car même au plus près de nous, des espèces sont menacées d’extinction (oiseaux, amphibiens, mammifères, insectes…).
Alors pour leur venir en aide, le zoo met à disposition des abris construits pour eux (gîtes à chauves-souris, nichoirs à oiseaux, abris à hérissons, hôtels à insectes), végétalise toujours plus les enclos et allées du parc, avec une protection biologique intégrée**, pratique une fauche raisonnée pour laisser les insectes s’épanouir et un désherbage à la main, plante des arbres, des arbustes, des fleurs… Le ZooParc fait le maximum pour se développer en harmonie avec la nature pour que les espèces qui vivent en son sein ne soient pas ou plus des espèces menacées.
*Source Le Monde. **La protection biologique intégrée consiste à mixer différentes méthodes de lutte (biologique, physique, culturale) afin d’optimiser leurs effets sur les agresseurs.