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Focus sur les okapis !

journée mondiale des okapis 204

Car c’est leur journée mondiale ce 18 octobre ! Instituée en 2016 par les Nations-Unies, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l’Okapi Conservation Project (OCP), celle-ci est plus que nécessaire pour mettre en lumière cette espèce si fascinante mais malheureusement menacée. Elle est classée « en danger d’extinction » par l’UICN depuis 2013. Endémiques de la République Démocratique du Congo, les okapis, dont le nom signifierait « arbre éraflé par des flèches », vivent principalement dans les forêts équatoriales du nord-est du pays. Il est très difficile d’estimer le nombre d’okapis tant l’animal est solitaire et difficile à observer. Toutefois, on parle de 10 000 à 30 000 individus vivant à l’état sauvage. L’espèce est en déclin étant confrontée à de nombreuses menaces : déforestation, extractions minières, braconnage, activités humaines illégales et la guerre civile qui a sévi longtemps. L’okapi est toujours chassé pour sa peau qui peut atteindre des prix exorbitants à la revente. Le nombre d’okapis aurait été divisé par deux en 15 ans.

Heureusement, l’animal bénéficie depuis plusieurs années de programmes de protection. Parmi eux, on retiendra l’OCP (Okapi Conservation Project) qui coordonne les actions menées dans la Réserve de faune à okapis, située dans la forêt d’Ituri. Elle abrite également le Centre de Conservation et de Recherche d’Epulu, basé sur la rivière du même nom.

L’OCP déploie différentes actions sur le terrain :

  • Agroforesterie et plantation : l’OCP et les communautés locales ont planté 108 726 arbres l’an passé, un chiffre record.
  • Soutien au développement économique, notamment à destination des femmes. Celles-ci bénéficient de formations, de ressources et d’un espace pour se réunir et confectionner des articles tels que des uniformes scolaires, des vêtements, des broderies, etc. qu’elles vendent sur les marchés locaux. Elles ont également la possibilité de créer et de cultiver des jardins communautaires.
  • Renforcement des soins de santé : en 2023, les nouveaux équipements du dispensaire et les formations suivies par les équipes ont permis de soigner plus de 3 300 patients (des écogardes et des membres de leur famille).
  • Éducation et sensibilisation.
  • Préservation de l’équilibre et de l’harmonie entre les populations et la forêt.
  • Protection de la forêt. En 2023, les écogardes de l’ICCN ont parcouru plus de 12 500 km. Ces patrouilles ont permis d’observer 16 éléphants, 9 okapis adultes et 62 chimpanzés. En outre, des perroquets, un chimpanzé et un singe bleu détenus illégalement ont été confisqués.

okapi

L’OCP rappelle que « la conservation n’est pas une entreprise solitaire ; elle se nourrit de la collaboration, s’appuyant sur diverses disciplines et voix pour préserver l’avenir d’une espèce. Chaque année, le 18 octobre, les communautés de la région de l’Ituri et les sympathisants du monde entier s’unissent pour susciter une prise de conscience collective, inspirer des actions et rendre hommage à l’impressionnant mammifère rayé qu’est l’okapi. »
En 2023, l’OCP a ainsi réuni 6 000 personnes – jeunes, chefs, tribus indigènes, associations de femmes, autorités administratives, représentants des médias et instances dirigeantes – pour honorer cet animal et son environnement.
Le programme de conservation est soutenu par Beauval Nature depuis 2009. En 2023, notre association a ainsi permis de financer 3 de ses volets : protection de la faune, soutien aux populations locales et sensibilisation à la préservation de la nature.

Si soutenir cette espèce vous intéresse, n’hésitez pas à consulter le programme de conservation des okapis géré par l’OCP dont Beauval Nature est partenaire.

Voir le programme

Vous aurez la possibilité de faire un don.

Je soutiens Beauval Nature

Un animal au physique particulier à venir voir à Beauval !

Au ZooParc de Beauval, venez admirer le groupe constitué de 4 individus : les mâles Bösi, Mambasa et les femelles Quinta et Thamani. Vous serez sans doute émerveillé par cet animal discret et solitaire, aux caractéristiques physiques particulières. L’okapi appartient à la famille des Giraffidés avec qui il partage 3 « points communs » : un cou très étiré, une longue langue bleu-noire préhensile et deux ossicônes** présentes uniquement chez les mâles. Il possède également des rayures de zèbre. Sa couleur brun-chocolat est un excellent moyen de camouflage : il faut savoir qu’un nouveau-né peut rester tapi dans l’ombre de la végétation sans bouger durant les 6/9 premières semaines de sa vie. Il en va de sa survie contre les prédateurs, notamment les panthères. Sa mère viendra l’allaiter mais lui ne quittera pas sa « cache ».

*Union Internationale pour la Conservation de la Nature.
**Excroissances osseuses recouvertes de poils et situées sur la tête de l’animal.

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