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Journée mondiale des vautours : protégeons les nettoyeurs de la nature

Vautour aura - Journée mondiale des vautours

Si les vautours souffrent d’une image négative, présentés à tort comme des oiseaux de malheur, ils n’en sont pas moins essentiels pour leur écosystème : en effet, ils jouent un rôle primordial en se nourrissant des carcasses d’animaux morts et en évitant la propagation de maladies potentiellement mortelles. Ils sont néanmoins menacés : à l’occasion de cette journée de sensibilisation, nous allons vous présenter les vautours, leurs différentes caractéristiques et les (trop) nombreuses menaces qui pèsent sur eux.

Qui sont les vautours ?

Apparus il y a plus de 30 millions d’années, les vautours sont des oiseaux charognards que l’on retrouve en Amérique, en Europe, en Afrique et en Asie. Il en existe plus d’une vingtaine d’espèces, qui appartiennent aux familles des Cathartidés et des Accipitridés.

Au ZooParc de Beauval, vous pouvez également en observer de nombreuses espèces, que ce soit au cours de la représentation d’oiseaux en vol libre Les Maîtres des Airs ou bien au sein de nos différents territoires.

Urubu noir

Urubu noir

Voici un aperçu des espèces présentées à Beauval :

  • Le vautour palmiste, que vous pouvez rencontrer au sein de la Réserve des Hippopotames ;
  • Le gypaète barbu, à découvrir à proximité de l’espace des dromadaires ;
  • Le vautour moine, le vautour de l’Himalaya, le vautour charognard, le vautour à tête blanche et le vautour pape, visibles dans les volières historiques du ZooParc, non loin de l’entrée Sud ;
  • Le condor des Andes, à retrouver à proximité du restaurant Le Kilimandjaro ;
  • Le vautour fauve, le vautour africain et le vautour de Rüppel, qui vous attendent à la sortie du Dôme Équatorial ;
  • L’urubu noir, l’urubu à tête rouge et le vautour pape qui prennent leur envol au sein de la Grande Volière Sud-Américaine.

Je viens les voir à Beauval

La curée : tous à son poste !

La curée, c’est le moment où des dizaines, voire des centaines de vautours d’espèces différentes, se rassemblent pour consommer une carcasse. Et chaque espèce joue un rôle bien défini : ce moment est alors un exemple spectaculaire de coopération naturelle.

Si vous assistez à une curée dans les Pyrénées, vous verrez que ce sont les vautours fauves qui ouvrent le bal : ils s’attaquent à la carcasse alors qu’elle est encore fraîche et consomment les chaires molles. Les vautours moines s’imposent ensuite et mangent les parties les plus coriaces, telles que les tendons et les ligaments, avant que les vautours percnoptères ne viennent récupérer tous les morceaux dispersés. Les gypaètes barbus finissent le travail et se chargent de manger les os, soit entiers, soit cassés avec le bec, fracassés au sol ou même emmenés dans les airs pour être lâchés de 50 à 100 mètres de haut sur un rocher pour les briser.

La curée s’étend ainsi sur moins d’une journée, par exemple pour une carcasse de taille moyenne comme celle d’un chevreuil. Après le passage des oiseaux, il ne reste alors que quelques restes de peau et de cartilage qui se décomposeront naturellement. C’est de cette manière que les vautours jouent un rôle essentiel dans l’écosystème : en consommant les carcasses, ils nettoient la nature et contribuent à limiter la propagation de maladies.

En savoir plus sur le gypaète barbu

Gypaètes barbus du ZooParc de Beauval : Makalu et La Rhune

Gypaètes barbus du ZooParc de Beauval : Makalu et La Rhune

Les vautours, des oiseaux menacés

De nombreux croyances populaires au sujet des vautours ont fait naître l’idée qu’ils s’attaquaient aux humains et aux troupeaux. Pourtant, il n’en est rien : leurs pattes ne leur permettent pas de transporter leur proie dans les airs, c’est pourquoi ils ne s’attaquent généralement qu’à des individus déjà morts.

Mais ces croyances ont incité les humains à persécuter les vautours, les faisant presque disparaître de France et de nombreux autres pays d’Europe. Des actions de conservation ont pu être menées : par exemple, en ce qui concerne le vautour fauve, des individus ont été réintroduits avec succès dès les années 80 grâce aux efforts conjugués des parcs zoologiques et des associations. S’il ne restait que 50 couples en France à la fin des années 60, on en recense aujourd’hui plus de 3 000.

Mais partout dans le monde, de nombreuses menaces continuent de peser sur les vautours : la raréfaction des populations d’herbivores sauvages qui constituent leur nourriture, les collisions avec les infrastructures humaines comme les lignes électriques, ou encore la perturbation de leurs sites de repos et de nidification. À cela s’ajoutent également le braconnage et la destruction de leur habitat.

Protéger les vautours

Notre association Beauval Nature s’engage et soutient plusieurs programmes en faveur des vautours en Europe.

Parmi eux, le programme « Mission Rapaces », mené par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO). Au travers de ce plan d’actions, cet organisme assure le suivi des populations en France et met en place les mesures indispensables à leur préservation, notamment avec des programmes de réintroduction. Elle participe également à la sensibilisation auprès du grand public, des scolaires, des entreprises et des institutions gouvernementales, par exemple en instaurant cette journée de sensibilisation aux vautours.

Beauval Nature soutient également le programme de conservation du gypaète barbu, géré par la Vulture Conservation Foundation. C’est elle qui prend en charge la gestion du programme de reproduction dans les parcs zoologiques européens et les centres d’élevages privés participant au programme. Elle assure également la réhabilitation d’individus blessés recueillis par des centres d’élevage et la réintroduction d’individus nés en parcs. Parmi eux, Paradiso, un jeune gypaète barbu né au ZooParc de Beauval le 20 février 2024 et relâché dans les Alpes suisses en juin de la même année. Une action concrète pour soutenir la conservation de cette espèce emblématique dans son milieu naturel.

Si vous aussi, vous souhaitez soutenir Beauval Nature et les différents programmes de conservation en faveur des vautours, vous pouvez choisir de parrainer La Rhune, la femelle gypaète barbu du ZooParc de Beauval. Née le 18 mars 2010, elle vit aux côtés de Makalu dans une volière non loin de l’espace des dromadaires.

Le parrainage prend la forme d’un don, déductible à hauteur de 66% des impôts, et reversé aux programmes de protection de la biodiversité de Beauval Nature. En échange, vous pouvez profiter de différents avantages : newsletter, goodies, fonds d’écrans, fiches pédagogiques, photos… et même l’accès à des visites guidées, un billet d’entrée ou un ZooPass offert !

Je parraine La Rhune

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