Tristesse à Beauval : Sherkan, notre tigre blanc, s’en est allé…
Sherkan, notre mâle tigre blanc, souffrait d’arthrose sévère depuis plusieurs années. Ces dernières semaines, son activité s’était fortement réduite malgré les traitements quotidiens : il se déplaçait beaucoup moins et il ne réagissait plus aux enrichissements proposés par les soigneurs animaliers et les vétérinaires. Après concertation entre les équipes, il a été décidé d’arrêter ses souffrances et de l’euthanasier, une décision prise avec chagrin mais une décision nécessaire. Sherkan est mort ce mercredi 9 septembre, à l’âge de 18 ans.
Un des pensionnaires les plus emblématiques de Beauval
Sherkan est né le 3 juin 2002 à Touroparc, à Romanèche-Thorins (Saône-et-Loire). Alors qu’il n’avait pas encore 3 ans, il est arrivé en janvier 2005 au ZooParc de Beauval. Il a vécu 11 ans avec la femelle Chili et 5 ans avec la femelle Asha, arrivée suite au décès de Chili en 2015. Son physique et sa prestance ont fait de lui un animal incontournable du ZooParc de Beauval.
Vos interrogations
De quoi souffrait-il ?
Sherkan souffrait d’arthrose, comme beaucoup de carnivores âgés. L’arthrose est une maladie osseuse touchant toutes les surfaces articulaires et entraînant la destruction de l’articulation. Son arthrose s’est développée sur plusieurs années allant jusqu’à envahir sa colonne vertébrale et ses hanches.
Quelles sont les conséquences de cette maladie ?
L’arthrose peut être très douloureuse, limiter les mouvements et entraîner la compression de certains nerfs.
Depuis quand était-il sous traitement ? Quel traitement lui était administré ? Sous quelle forme et fréquence ?
Il était sous traitement depuis 2015, au début par intermittence puis progressivement de manière continue. En fonction des phases, il a reçu des corticoïdes, des antalgiques opiacés et de la gabapentine (traitement des douleurs neuropathiques). La plupart du temps ces médicaments lui ont été administrés par voie orale, sous forme de comprimés ou de sirops. De temps en temps, quand les crises étaient trop fortes et que Sherkan ne voulait pas manger, les traitements étaient administrés dans le muscle par fléchage.
Au début, une dose assez forte lui a été donnée pour le soulager puis petit à petit la dose a été diminuée jusqu’à obtenir le dosage optimal.
Quelles évolutions sur son état de santé ont été observées durant le traitement ?
Le traitement a nettement amélioré l’état de Sherkan pendant une longue période. Le traitement ne soignait pas la cause mais il permettait d’inhiber la douleur et de lui donner un confort de vie.
Continuait-il à s’alimenter ? Se reproduire ? Se déplacer ?
Sherkan continuait à s’alimenter la plupart du temps presque normalement, il se déplaçait régulièrement dans son enclos, allait même se baigner et n’hésitait pas à s’accoupler avec sa femelle pendant les périodes de chaleurs.
Comment son état s’est empiré ces dernières semaines ?
Nous prenons soins de nos pensionnaires et en particulier de nos pensionnaires âgés, gériatriques. Depuis le début de la mise en place des traitements, ses soigneurs et l’équipe de vétérinaires font le point toutes les semaines sur l’évolution de son état en se basant sur des critères objectifs comme la quantité de nourriture mangée ou le temps passé à l’extérieur, etc. mais aussi sur des critères plus subjectifs comme le ressenti que peuvent avoir les soigneurs et vétérinaires qui le connaissent et ont l’habitude de l’observer. Ces dernières semaines, Sherkan se déplaçait moins, sortait moins de sa maison, il avait de plus en plus de mal à prendre ses traitements, et quand il se déplaçait, ses mouvements semblait de plus en plus douloureux, malgré les traitements. Son état de santé s’est dégradé petit à petit. Sherkan étant un tigre déjà très âgé (18 ans), les doses ont été légèrement augmentées mais son état de santé ne s’améliorant pas, les équipes de vétérinaires et soigneurs animaliers ont décidé d’arrêter les soins. Il a été euthanasié ce mercredi 9 septembre.
Sa disparition laisse un grand vide à Beauval et toutes nos pensées vont en premier au secteur fauves et à l’équipe auprès de lui, ainsi qu’aux équipes vétérinaires qui l’ont accompagné toutes ces années.