Nouveauté : des chiens de prairie à queue noire à découvrir !

Une nouvelle espèce a fait son apparition au ZooParc de Beauval : des femelles chiens de prairie à queue noire ont récemment rejoint le parc. Originaires du zoo d’Asson (64), elles sont hébergées dans un tout nouvel enclos (n°14 sur le plan). Un espace totalement réaménagé adapté à leur mode de vie : petits rochers, végétation, terrier, grotte… leur permettant de grimper, courir, se reposer, de se cacher et de se tenir debout ! Venez vite découvrir ces adorables nouveaux pensionnaires !
Une espèce qui porte très bien son nom !
Le chien de prairie à queue noire est un rongeur appartenant à la famille des écureuils, proche des écureuils arboricoles et des écureuils gris. Il doit son nom à son cri d’alerte, semblable à un aboiement, et à l’extrémité noire de sa queue. Avec son corps compact, ses petites oreilles et son pelage fauve, ce fouisseur infatigable possède des pattes puissantes munies de griffes adaptées à la vie souterraine. Originaire d’Amérique du Nord, il est le plus répandu des cinq espèces de chiens de prairie et peuple les grandes plaines, du sud du Canada au nord du Mexique. Il s’adapte aussi aux zones urbanisées et aux pâturages. En pleine nature, il vit jusqu’à 8 ans, contre 11 ans en parc zoologique.
Une espèce en déclin en raison de l’expansion agricole
Bien qu’il soit le chien de prairie le plus commun, répandu, et classé en « préoccupation mineure », le chien de prairie à queue noire est en déclin. Comme de nombreux mammifères des grandes plaines d’Amérique du Nord (bison, loup, pronghorn, putois d’Amérique), il a souffert de l’expansion humaine et de l’agriculture intensive. Considéré à tort comme un nuisible pour les cultures et un concurrent du bétail, il a été victime de campagnes d’extermination, notamment par l’usage massif de poisons comme la strychnine. Ses terriers, accusés de provoquer des fractures chez les chevaux et bovins, ont aussi contribué à sa mauvaise réputation, bien que ces cas restent rares.
Une espèce dont la protection bénéficie à tout son écosystème
Le chien de prairie à queue noire joue un rôle essentiel dans l’écosystème des grandes plaines avec des enjeux de conservation majeurs. En creusant leurs terriers, ils aèrent le sol et fertilisent la végétation par leurs excréments. Ces actions profitent aux grands herbivores, sauvages ou domestiques, qui privilégient les zones de pâturage où vivent les chiens de prairie, car elles sont plus riches en nourriture. De plus, certaines plantes ne se développent que sur leurs territoires, où la végétation reste basse, créant des conditions idéales. Cette diversité végétale bénéficie également à de nombreux pollinisateurs.
65 000 km² et des millions d’individus pour la plus grande ville souterraine !
Les chiens de prairie vivent dans des réseaux de terriers formant de vastes villes souterraines. La plus grande, au Texas, s’étendait sur 65 000 km² et abritait des millions d’individus. Ces villes sont divisées en « coteries », des groupes familiaux composés de femelles apparentées (sœurs, mères, tantes) et un ou deux mâles territoriaux. Les femelles restent dans leur coterie natale, tandis que les mâles se dispersent, souvent en frères au sein d’une même coterie. Le partage est central dans ces groupes, tant pour les galeries que pour la défense du territoire. Les mâles sont généralement agressifs envers les intrus, mais tolèrent les femelles étrangères, tandis que les femelles se montrent plus agressives entre elles. Les comportements sociaux sont bien développés, incluant jeux, toilettage mutuel et communication.
Un grand communiquant avec notamment 12 vocalises distinctes
Les chiens de prairie à queue noire utilisent un système de communication sophistiqué, comprenant 12 vocalises distinctes, dont un cri d’alerte aigu qui leur a valu leur nom. En cas de danger, ils adoptent la posture du jump-yip, se redressant sur leurs pattes arrière. Les mâles émettent des sons spécifiques pendant la reproduction. Le contact physique est aussi important : ils échangent des « baisers » en se touchant le museau et pratiquent le toilettage mutuel. Leur odorat, essentiel pour reconnaître leurs congénères, joue également un rôle dans la reproduction.
Environ 50 % des chiens de prairie survivent à leur première année
La gestation chez les chiens de prairie dure de 33 à 38 jours, et les femelles donnent naissance à une portée de 1 à 8 petits. La reproduction est saisonnière, se déroulant entre mars et avril dans les régions nord, et dès janvier dans les régions sud. Les mâles s’accouplent avec plusieurs femelles sous terre. Les femelles sont réceptives un jour par an, mais peuvent entrer en œstrus une seconde fois si elles ne conçoivent pas. Les femelles gestantes et allaitantes sont souvent agressives entre elles. Les petits naissent aveugles et nus, acquérant leur fourrure à 3 semaines et ouvrant les yeux à 5 semaines. Le sevrage a lieu à 40 jours. En moyenne, 54 % des femelles et 47 % des mâles survivent à leur première année. Les jeunes mâles se dispersent vers un an. Un mâle adulte ne reste généralement pas plus de deux saisons de reproduction dans la même coterie, réduisant ainsi le risque d’accouplement avec ses descendantes.
Quel est le régime alimentaire des chiens de prairie ?
Omnivore à tendance folivore, le chien de prairie se nourrit principalement de plantes herbacées, consommant feuilles, tiges et racines, et adapte son régime selon les saisons. Il peut aussi manger des insectes comme des sauterelles. L’eau contenue dans les végétaux suffit à ses besoins hydriques. Il reste proche de son terrier lorsqu’il cherche sa nourriture et mange davantage en été pour constituer des réserves de graisses pour l’hiver, sans toutefois stocker de nourriture dans son terrier.
Une arrivée qui promet de belles observations !
Avec leur mode de vie fascinant, leur communication élaborée et leur rôle clé dans l’écosystème, les chiens de prairie à queue noire sont une espèce pleine de surprises. Venez les observer dans leur nouvel habitat et découvrir ces petits rongeurs fascinants.