Nouveauté à Beauval : premières méduses en 42 ans d’histoire !
Médusés ! Au sein de la serre australienne, la plupart des visiteurs restent vraiment médusés devant les nouvelles « méduses à pois blancs » ou « méduses constellées ». Le nom scientifique est un peu plus compliqué : Phyllorhiza punctata ! Et c’est une grande première au ZooParc de Beauval. C’est effectivement la première fois de son histoire que Beauval accueille des méduses. En provenance de l’aquarium de La Rochelle, dans le cadre d’une collaboration avec l’établissement, les méduses sont installées depuis le 4 octobre dernier dans un nouvel espace aquatique aux côtés des autres aquariums marins et récifaux.
Une vingtaine de méduses à admirer !
Les nouvelles méduses sont une vingtaine, paraissent petites mais elles ont leur taille adulte !
« Pour cette espèce, elles sont de belle taille ! Elles ne grandiront pas davantage », sourit Aglaé Galtier, cheffe de secteur Aqua-vivarium au ZooParc de Beauval. Elles font 62 cm de diamètre à l’âge adulte, dans la nature, comme l’indique le panneau pédagogique dédié à cette espèce. « 62 cm, c’est un record ! Les nôtres font entre 10 et 15 cm de diamètre. L’aquarium, d’une capacité de 300 litres, a été spécialement conçu pour ces méduses. Il y a un courant circulaire pour éviter que les méduses touchent les bords. Ce sont des espèces pélagiques qui vivent en pleine eau dans les océans. Elles ne sont donc pas faites pour heurter des obstacles. Il faut donc que l’on crée un courant circulaire pour qu’elles se frottent le moins possible sur les bords. Elles peuvent être en contact les unes des autres, sans risque. Dans tous les aquariums de la serre australienne, c’est de l’eau de mer. Nous produisons en interne de l’eau osmosée c’est à dire que nous prenons de l’eau du robinet puis nous la faisons passer par des filtres spéciaux pour avoir de l’eau pure. Dans des cuves de mixage, nous mélangeons cette eau avec du sel. C’est ainsi que nous produisons notre eau de mer pour alimenter tous nos réseaux d’eau dans la serre australienne », précise Aglaé Galtier.
8 bras recouverts de cellules urticantes
La méduse à pois blancs doit son nom à son ombrelle mouchetée, partie supérieure de son corps. Elle possède 8 bras recouverts de cellules urticantes appelées cnidocystes qui sont sans danger pour l’homme. En mer, elle se laisse porter par les courants et filtre le plancton en contractant son corps lors de ses déplacements.
Une double vie !
Au cours de sa vie, cette méduse connaît 2 stades, 2 étapes successives. Tout d’abord, un stade « polype » durant lequel la jeune méduse, semblable à une anémone de mer, grandit fixée sur un rocher, parfois pendant plusieurs années. Puis un second stade dit « libre », plus court, en pleine eau, durant lequel les méduses adultes peuvent se reproduire, formant des larves donnant en quelques heures des polypes, perpétuant ainsi le cycle de l’espèce.
Des coraux en nurserie
À l’extérieur de la serre australienne, de la même famille que les méduses, c’est à dire les cnidaires, se trouvent des coraux exposés dans une nurserie. Une dizaine d’espèces y sont présentes depuis la mi-septembre. À découvrir aussi !