Des nouvelles fraîches de Mayombé et Djongo
Deux mois qu’on vous avait laissé sans nouvelles de Mayombé et Djongo, il est temps de vous dire qu’ils vont bien et affichent une pleine santé ! Mayombé arbore un petit ventre rebondi. Quant à Djongo, il continue son développement musculaire se rapprochant de la carrure des dos argentés adultes.
La période (février/mars) a été calme pour les deux gorilles qui vivent paisiblement l’un à côté de l’autre sur leur île de relâcher. Les soigneurs ont d’ailleurs noté qu’ils passent davantage de temps ensemble notamment sur les sites de nourrissage. C’est d’ailleurs lorsqu’ils s’alimentent qu’on observe de nombreuses interactions entre les deux. Djongo cherche régulièrement à chaparder de la nourriture à Mayombé notamment des papayes ou de la salade dont il raffole. Il ne le fait pas de manière agressive. Visiblement, la jeune femelle ne lui en tient pas rigueur. En revanche, elle le laisse souvent arriver en premier sur le site de dispersion des aliments, attend qu’il prenne sa part, reste à distance et ensuite fourrage pour se nourrir. Outre leur ration classique, les deux gorilles reçoivent quotidiennement des avocats bien mûrs qu’ils aiment beaucoup. Ce qui se manifeste par des vocalises de joie ! Donc à part ces tensions liées à l’accessibilité alimentaire et les tentatives d’intimidation de Djongo, la cohabitation se passe bien. Mayombé calque son comportement sur celui du mâle qui lui apporte un modèle comportemental dans son adaptation à la vie sauvage. En revanche, aucun signe d’accouplement n’a été observé ni enregistré par les caméras.
La période actuelle est rythmée par de gros orages générant d’énormes pluies et inondations. Ce qui les oblige à se déplacer davantage dans des zones humides et marécageuses. Un sacré apprentissage !
Sinon, il semblerait que le groupe des Boumangos ait fait une apparition en face de l’île de Djongo et Mayombé le 1er avril. Cette rencontre s’est déroulée sans présence humaine. Seuls des signes de déplacements et d’alimentation ont été observés de part et d’autre de la rivière. Sur l’île, deux emplacements ont été identifiés, sûrement ceux de Djongo et Mayombé postés pour observer attentivement leurs congénères !
Crédits photos : ©The Aspinall Foundation