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Un projet de sauvetage des dauphins de Marineland étudié à Beauval, à la demande du gouvernement

Rodolphe Delord au moment de l'arrivée des manchots de Humboldt à Beauval

Depuis plusieurs mois, le parc Marineland d’Antibes a fermé ses portes. En mars dernier, le ZooParc de Beauval a déjà accueilli des manchots de Humboldt en provenance de Marineland, comme d’autres zoos français et européens. Mais plusieurs espèces demeurent encore sur place, sans solution pérenne à ce jour. Les soigneurs continuent de leur prodiguer des soins de qualité et leur bien-être reste préservé, ce qui est essentiel.

Face à cette impasse, le gouvernement a sollicité Beauval pour réfléchir à un projet d’accueil. Pour les orques, malheureusement le ZooParc de Beauval n’est pas en capacité de les recevoir car ce sont des animaux sociaux pour lesquels nous ne pourrions garantir un accueil respectueux de leurs besoins.

A contrario, pour les dauphins, une réflexion est engagée, dans l’objectif de leur offrir une solution durable. Le projet sur lequel Beauval travaille, à la demande du gouvernement correspondrait à un vaste lagon naturel, composé de trois bassins lagons (pouvant accueillir au total jusqu’à 20 et 25 dauphins) et de trois bassins médicaux et des aménagements respectueux de leur bien-être.

Ce projet répond à un besoin plus large : près de 65 dauphins en Europe sont en attente de placement.

Un centre d’études et de sauvegarde des cétacés en projet

Au-delà de l’accueil des dauphins de Marineland, il s’agirait notamment de :

  • Créer un centre d’études et de sauvegarde des cétacés, avec des projets menés à Beauval et en mer,
  • Constituer une équipe mobile capable d’intervenir pour soigner ou secourir des animaux en détresse dans le milieu naturel
  • Mettre en œuvre des partenariats avec des sanctuaires marins.

Lors d’une réunion présidée par Barbara Pompili, ambassadrice déléguée à l’environnement, plusieurs associations et ONG (C’est assez !, One Voice, Sea Shepherd France, Tilikum’s Spirit) ont reconnu l’impasse actuelle et accueilli positivement ce projet, considéré comme la seule option crédible à ce jour.

Rodolphe Delord, PDG du ZooParc de Beauval, était invité à cette réunion qui s’est avérée particulièrement constructive :
« Vous connaissez ma passion pour la cause animale, le bien-être animal. C’est ma raison d’être, ma raison de vivre. Depuis de nombreux mois, je suis très inquiet concernant l’avenir des animaux du parc Marineland d’Antibes. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche en France, et Barbara Pompili, ambassadrice à l’environnement m’ont demandé de réfléchir à une solution pour les dauphins et aussi pour d’autres dauphins qui pourraient venir d’autres parcs. Ce n’était pas du tout dans nos projets mais je crois que la priorité est de venir en aide à ces animaux et de leur apporter le plus grand bien être. Je ne vous garantis pas que ce projet puisse aboutir et qu’il se réalise. S’il y a d’autres projets en France qui puissent accueillir dans d’excellentes conditions ces animaux, nous les soutiendrons mais en attendant nous allons travailler avec nos experts, nos vétérinaires, nos biologistes, nos soigneurs animaliers, les spécialistes français et européens. »

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