Chauves-souris de Beauval : la population augmente !
300, 301, 302 ! 302, c’est le nombre de chauves-souris qui hivernent actuellement dans l’immense cave troglodyte située à proximité du ZooParc et c’est une très bonne nouvelle !
Oui, car en un an, la population des chiroptères a considérablement augmenté. « On ne peut que se réjouir de ce récent comptage qui nous donne de précieuses informations sur les différentes espèces de chauves-souris vivant ici » précise Gabriel, chargé de mission de conservation spécialisé en faune locale au ZooParc de Beauval.
Mais repartons du début…
Afin de préserver la biodiversité locale aux abords du parc, de nombreuses actions ont été engagées par la direction de Beauval notamment le rachat en mars 2021 de cette cave désaffectée qui s’étend sur près de 3 km de galeries creusées dans la roche. Cette acquisition a permis de fermer l’entrée de la cave aux visiteurs et d’ainsi éviter le dérangement intempestif des chauves-souris. Cette zone a été décrétée Zone de Protection Environnementale. « Ne pas perturber le sommeil et l’état léthargique des chiroptères en hiver est fondamental si l’on veut éviter qu’elles quittent la cave ou pire, qu’elles meurent d’épuisement suite aux multiples dérangements. L’absence d’intrusion a favorisé l’augmentation des individus », explique Gabriel. Autre enseignement : la diversité des espèces recensées signifie que cette cave est un très bon « spot » pour les chauves-souris : calme, obscurité, température constante, hygrométrie élevée. Gabriel et son collègue Nicolas ont ainsi repéré, sans les déranger, des petits rhinolophes, grands rhinolophes, murins de Daubenton, murins à oreilles échancrées, murins à moustache… Les individus vivent rassemblés en grappes ou isolément dans les cavités et parois des murs.
D’ici quelques semaines, les chiroptères vont se réveiller progressivement, faire un brin de toilette (nettoyage du pelage, de la peau des ailes) et commencer à s’envoler pour trouver la sortie de la cave. Elles vont se disperser et partir en quête de nourriture (insectes, araignées…) sans doute dans le ZooParc et aux alentours, dès la tombée de la nuit. Afin de leur permettre de se reposer après leur chasse nocturne, des gîtes ont d’ailleurs été installés dans certains bâtiments du parc.
Les chauves-souris jouent un rôle écologique essentiel et maintiennent l’équilibre des écosystèmes. Menacés de disparition, ces petits mammifères font l’objet de programmes de protection et de sauvegarde. Beauval Nature participe à la sauvegarde et la prise en compte de ce patrimoine régional grâce à son programme « Biodiversité locale ».
Enfin dernière bonne nouvelle : lors de ce comptage annuel, les deux spécialistes ont également repéré toute une faune cavernicole qui vit dans cette cave : escargots, crustacés terrestres, insectes lucifuges, amphibiens… Encore une belle preuve de la vitalité de la faune locale !
Si vous souhaitez faire un geste pour la biodiversité, vous pouvez adresser un don à l’Association Beauval Nature. L’argent récolté est intégralement reversé à des programmes de conservation d’espèces menacées.
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Photo principale : groupe de murin à oreilles échancrées