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Agir pour la conservation des vautours

Depuis plusieurs années, on constate un déclin des différentes populations de vautours à travers le monde. La journée internationale de sensibilisation aux vautours permet d’une part de mettre en lumière les nombreuses actions de conservation menées, mais également de revenir sur les informations parfois trompeuses qui accompagnent ces rapaces à la mauvaise réputation.

Une journée d’actions près de chez vous

Cette journée internationale, qui a eu lieu le 24 août, est en fait le coup d’envoi de plusieurs manifestations en France comme ailleurs pour faire connaître au grand public les différents rapaces nécrophages qui peuplent nos montagnes ou campagnes, en dehors de tout récit fantaisiste.

Jusqu’au 6 septembre 2019, partez à la rencontre des nombreuses espèces de vautours et apprenez en plus sur les menaces qui pèsent sur la survie de ces animaux en milieu naturel. Consultez le calendrier des évènements près de chez-vous !

Reconnaître les vautours

Le terme vautour est un nom vernaculaire qui regroupe en réalité 23 espèces de rapaces semblables davantage dans leurs comportement que dans leur génétique. Néanmoins, ces espèces partagent plusieurs caractéristiques physiques communes en raison de leur rôle écologique semblable. Parmi ces caractéristiques, on peut citer leur long cou ou encore leur tête dépourvue de plumes, deux traits physiques adaptés à leur mode d’alimentation charognard.

L’envergure des vautours est souvent très large, permettant de longs vols planés lors desquels ils recherchent des carcasses d’animaux morts pour se nourrir. 

Une rôle écologique essentiel

Quelque soit leur habitat d’origine, les différentes espèces de vautours sont indispensables aux écosystèmes et vivent au sein d’une même niche écologique où elles remplissent des rôles complémentaires. Ainsi certaines espèces sont spécialisées dans la consommation des tissus mous, tandis que d’autres se nourriront plutôt d’ossements. Le rôle des charognards, bien que peu ragoûtant, est essentiel aux écosystèmes. L’élimination des carcasses permet, entre autres, d’éviter la transmission de maladies dans les milieux naturels ou la prolifération de nuisibles.

Protégeons les vautours

Sur les 23 espèces de vautours, 14 sont menacées d’extinction et ce sur tous les continents. La plupart sont ou ont été chassés à cause de leur mauvaise réputation, ou disparaissent petit à petit à cause du manque de ressources. Mais le plus souvent ils sont les victimes collatérales de modes de chasse peu regardants

Les propriétaires de bétail empoisonnent des carcasses pour éliminer les prédateurs, mais ce sont les charognards qui sont le plus touchés, notamment en Afrique et en Amérique de Sud. Dans d’autres régions, ce sont les balles de fusil qui répandent leur plomb dans les organismes qui seront ensuite consommés par les vautours, causant là aussi un empoisonnement.

 C’est pourquoi de nombreuses associations, comme la Ligue pour la Protection des Oiseaux, cherchent à sensibiliser les populations aux rôles de ces rapaces dans l’écosystème et à la nécessité de leur conservation.

Réintroduction des Gypaètes Barbus

Les vautours vivent également en France. On retrouve dans notre pays 4 espèces, protégées : le vautour fauve, le vautour moine, le vautour percnoptère et enfin le gypaète barbu.

Ce dernier vivait dans les Alpes jusqu’au début du XXème siècle, région dans laquelle il a été chassé à cause de l’image sulfureuse associée aux vautours, jusqu’à l’extinction locale en 1913. Le travail conjugué des parcs zoologiques et des associations de protection de la nature a permis de réintroduire l’espèce.

Aujourd’hui, Beauval nature soutient le programme de conservation de la Vulture Conservation Foundation. Ce programme vise à réintroduire et protéger les gypaètes barbus des alpes. Grâce à la collaboration de 50 parcs zoologiques européens, l’association a pu relacher des individus nés en captivité, menant à la naissance de 60 petits vautours. Aujourd’hui, plus de 140 gypaètes barbus vivent de nouveau dans les Alpes. Depuis 2005, un nouveau projet de réintroduction est en cours en Andalousie, de façon à augmenter les populations ibériques de vautours.

Rencontrez La Rhune à Beauval

En dehors de ces individus présents dans les Alpes, vous pouvez également voir des gypaètes barbus dans les allées du Zooparc de Beauval. La Rhune, une femelle âge de 11 ans, vous attend sur le chemin menant aux loups et aux ourses. Et si vous souhaitez prendre de ses nouvelles, ainsi que des autres animaux du ZooParc, sachez que vous pouvez parrainer La Rhune et ainsi soutenir l’association Beauval Nature dans ses actions de recherche et de conservation.

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