Les manchots à l’honneur aujourd’hui !

Oui, car le 25 avril célèbre la Journée Internationale des Manchots ou le World Penguin Day, date symbolique qui correspond au début de la migration vers le Nord des manchots Adélie vivant en Antarctique. Cette journée met en lumière les nombreuses menaces pesant sur ces oiseaux, de la famille des sphéniscidés, les obligeant à s’éloigner de plus en plus des lieux de nidification pour aller chercher de la nourriture. On dénombre 18 espèces de manchots dans le monde dont 11 sont classées « en danger », « vulnérable » et « quasi-menacées » par l’UICN*.

Aujourd’hui, intéressons-nous à l’une des espèces de manchots vivant à Beauval : les manchots de Humboldt (Spheniscus humboldti). Les premiers furent accueillis en 2007 au ZooParc avec la création d’un bassin rien que pour eux ! Aujourd’hui la colonie compte 84 individus dont 4 jeunes. Deux de 1 an : Zozo et Koumi et deux de 6 mois : Echo et Ondine ! Et petit scoop : le plus vieux mâle du groupe va devenir papa pour la première fois et couve donc son œuf quotidiennement. Cependant, le nid étant en plein soleil, les soigneurs ont installé un auvent de protection pour l’abriter.

Venez les voir : leur bassin se situe au cœur de l’Allée historique, non loin de l’entrée sud du ZooParc.

En savoir plus sur les manchots

À l’instar d’autres espèces de manchots, ceux de Humboldt sont classés « vulnérables » par l’UICN et bénéficient de programmes de protection. Le Chili et le Pérou ont mis en place des réseaux d’aires protégées des populations. Le zoo de Santiago du Chili a également développé avec succès un programme d’élevage ex situ en élevant des oisillons sauvages issus d’œufs négligés par leurs parents.

Les plus grosses menaces sur l’espèce de Humboldt sont :

• la surpêche
• le changement climatique qui intensifierait le phénomène naturel El Niño qui perturbe les courants marins et empêche les regroupements de poissons à proximité des côtes où vivent les manchots
• l’exploitation intensive du guano (amas des déjections d’oiseaux marins accumulées sur leurs lieux de vie et engrais naturel extrêmement efficace) perturbant et détruisant les sites de nidification, ce qui réduit considérablement les succès de reproduction de l’espèce
• l’enchevêtrement dans les filets de pêche (pris dans les filets, les oiseaux s’étranglent ou se noient)
• la pollution marine
• l’essor de l’écotourisme : les manchots sont particulièrement sensibles à la présence humaine, ce qui baisse significativement leurs chances de reproduction.

Conscient du déclin de cette population d’oiseaux, le ZooParc de Beauval a très tôt entrepris d’en accueillir pour les faire connaître au plus grand nombre. Ils font donc la joie des visiteurs depuis plus de 15 ans, sur terre et dans l’eau.

La colonie de manchots du ZooParc de Beauval est parrainable.

N’hésitez pas à les parrainer : ce geste est très efficace pour la conservation des espèces !

Je parraine le groupe de manchots de Humboldt

L’argent récolté grâce à votre parrainage est intégralement reversé aux programmes de conservation et de recherche soutenus par Beauval Nature, dans le monde entier.

Le saviez-vous ? Les manchots de Humboldt (à la différence des pingouins…) ne volent pas. Leurs ailes courtes leur servent à nager extrêmement bien. Ce sont de véritables champions de natation, avec des pointes à 30 km/h ! Apnéistes de surcroît, ils peuvent rester sous l’eau une dizaine de minutes et descendre très profondément pour se nourrir. Antiadhésif et protecteur, leur plumage est également étudié de très près par les scientifiques pour créer de nouveaux matériaux résistants au gel. Cette espèce de manchots vit sur les côtes insulaires et continentales du Pérou et du Chili. Elle doit son nom au courant marin froid riche en nutriments, le courant de Humboldt, nommé ainsi en référence au naturaliste allemand Alexander von Humboldt (1769-1859).

*L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature